« Les conditions sont très favorables pour les emprunteurs »
Marc Dissard, Directeur Développement et Processus Immobilier du Crédit-Agricole Centre-France, apporte son éclairage sur le marché. La banque sera présente au Salon de l’Habitat. Info – Les taux sont-ils repartis à la hausse ? Marc Dissard – Nous avons connu durant les derniers mois, voire les dernières années, un niveau de taux relativement bas, voire très bas. Aujourd’hui, une hausse se profile et se confirme. Jusqu’à présent, les grands opérateurs ne l’ont pas trop répercutée. Les semaines passant, la situation devra évoluer, mais cela se fera de façon lente et graduelle. En clair, il n’y aura pas de remontée brusque des taux pour les clients. I – A combien se chiffrent vos taux ? M. D. – Le Crédit-Agricole réajuste ses prix à ceux du marché. La répercussion pour des prêts de 5 à 30 ans sera en moyenne de 0,10 à 0,12 %. Quand on emprunte sur 15 ans à 1,45 % ou 1,50 %, on peut dire qu’on a encore recourt à un financement relativement peu cher. Ces conditions restent donc très favorables pour les emprunteurs. I – Est-ce que cette hausse impactera le marché ? M. D. – On pourrait le craindre. Jusqu’à maintenant, les acquéreurs ont profité d’un effet d’aubaine. D’ailleurs, nous avons enregistré des niveaux de réalisations de prêts record : en 2016, 1,6 milliards d’euros ! 2017 confirme cette tendance, avec une réalisation attendue de 15.000 à 16.000 dossiers. Même si le coût du crédit remonte un petit peu, le marché clermontois est assez sain et stable, avec des prix de biens très ajustés : il n’y a eu ni envolée, ni rechute. L’amplitude est toujours très modérée localement. Les acquéreurs bénéficient donc encore des meilleures conditions. Cela ne bougera pas dans les mois à venir. I – Quelle est votre part de marché sur le crédit immobilier ? M. D. - Nous finançons plus d’un dossier de prêt sur deux. L’an dernier, le montant moyen était de 129.000 €. Je pense qu’on sera entre 120.000 € et 125.000 € sur 2017. Il s’agit pour 20 % de biens neufs et 80 % de biens anciens. On s’aperçoit que les primo-accédants s’éloignent de plus en plus des centres-villes… I – Pourquoi choisir le Crédit Agricole pour financer un prêt ? M. D. – D’abord, l’immobilier fait partie de notre ADN. Nous sommes des prêteurs avant tout. Ensuite, nous connaissons bien le territoire, avec 250 agences de proximité, généralement situées à moins de 10 km de chez nos clients. Enfin, nous sommes organisés pour être efficaces. Dans 95 % des cas, c’est le chef d’agence qui prend la décision. Nous finançons également 100 % du projet et nos collaborateurs sont formés pour viser l’excellence : on leur demande non pas d’apporter uniquement un taux aux clients, mais de leur proposer un conseil professionnel. Je rappelle que le Crédit Agricole possède son propre réseau d’agences immobilières, Square Habitat, et un outil de simulation en ligne, E-Immo.
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