« Près de 500 logements livrés en 2016 »
[caption id="attachment_215295" align="aligncenter" width="797"] Le directeur général de l’Ophis a été nommé président de la commission « Patrimoine et Foncier » à l’USH (Union Sociale pour l'Habitat), dont il est président régional. Cette organisation représente quelque 740 organismes Hlm à travers 5 fédérations. © Ophis63[/caption] Fabrice Hainaut, le directeur général de l’Ophis du Puy-de-Dôme évoque l’actualité de l’organisme. La promotion privée ne s’est jamais aussi bien portée à Clermont-Ferrand depuis 2010. Qu’en est-il pour les bailleurs sociaux ? Les bailleurs sociaux sont très actifs et se portent bien. Ils sont moins concernés par les cycles que les promoteurs privés. Ils ont une mission d’intérêt général. Cela se traduit en termes de production de logement locatif social et de réhabilitation. Ceci dit, nous sommes aussi liés pour partie au marché. En tant qu’aménageur, nous réalisons et commercialisons des terrains à bâtir. Et en tant que promoteur social, nous corrigeons le marché en proposant des produits à 2.000 € / 2.500 €/m2 là où le marché se situe plutôt entre 3.000 € et 3.500 €. Sur ces fondamentaux, ces besoins importants et cette bonne santé, 2017 a été l’occasion de revoir profondément notre organisation au sein de l’Ophis. Cette réorganisation s’est déroulée dans un bon climat social. Quelle était la nature de cette réorganisation ? C’était une réorganisation… de tout ; fondamentale. La plupart des salariés ont vu leur cadre de travail et leurs partenaires changer. Le but était de remobiliser les équipes au plus près des habitants, de tenir compte de l’évolution de la société et de revoir le rapprochement entre l’agglomération et le reste du département, où les besoins diffèrent. Ces changements concernent par exemple notre organisation de proximité, l’utilisation de nouveaux outils numériques, la couverture de terrain et l’apparition de nouveaux métiers liés à la tranquillité résidentielle, à la relation client et aux politiques sociales. Quels sont vos objectifs de construction et de rénovation ? Près de 500 logements ont été livrés en 2016. C’est un chiffre exceptionnel. Mais nous restons à des niveaux de production moyens de 300 logements par an. Par ailleurs, notre plan stratégique patrimonial prévoit 140 M€ d’investissement sur 10 ans pour améliorer l’efficacité thermique, moderniser et rendre plus accessibles les logements existants. Cela représente quelque 250 logements rénovés chaque année. Sans compter les travaux d’entretien courant en continu sur un petit millier de logements. Quelles sont vos opérations emblématiques ? L’opération sur laquelle nous travaillons le plus concerne les anciens locaux de la CPAM sur le boulevard Lafayette à Clermont-Ferrand. C’est un investissement très lourd, avec un gros travail de concertation avec les riverains. Nous voulons y faire de la mixité sociale avec un foyer, des logements familiaux, des professions médicales voire de l’activité culturelle ou sportive. Nous avions participé à un appel à projets national. Des étudiants, des ingénieurs, des urbanistes, ont été impliqués, pour avoir un maximum d’idées pour transformer ce bâtiment et le rendre visible avec des percées, des espaces verts. En termes de concours, nous lançons une opération mixte à Royat en face de la mairie. Une autre opération est lancée à Pionsat en partenariat avec la commune et le Conseil départemental pour accueillir des personnes âgées autonomes. La liste d’attente pour occuper un logement social est très longue… La liste d’attente est importante. Il y a plus de 15.000 demandeurs de logements sociaux à l’échelle du département. Statistiquement, il faut attendre trois ans pour avoir un logement. Nous travaillons avec les autres bailleurs pour faciliter cette attente. Malgré notre rythme de production, la demande ne baisse pas. Elle est même de plus en plus forte… Une loi a été promulguée pour essayer d’adapter la société à ces tensions, rendre plus transparentes les attributions, rechercher cette mixité sociale et ce bien-vivre ensemble sur tout le territoire. La question du logement social n’est pas tellement abordée par les candidats à la Présidentielle… J’ai participé à un débat à Lyon en tant que président de l’association régionale de l’Union Sociale de l’Habitat (USH, NDLR) Nous faisons évidemment un travail de lobbying pour attirer l’attention des candidats ou de leurs représentants sur ces questions. Ces thématiques sont très regardées, mais c’est un sujet qui reste technique malgré l’aspect sociétal… Vous avez été nommé président de la commission « Patrimoine et Foncier » à l’USH. Sur quels dossiers travaillez-vous ? Comme dans beaucoup de secteurs, nous nous demandons comment produire plus mais de manière plus économique. Il faut aussi réorienter notre production, avec des logements un peu plus petits, du fait des recompositions familiales, mais aussi travailler la modélisation des logements et leur impact environnemental. La production doit s’adapter à ces questions, tout en conciliant des opérations de centre-bourg ruraux et de cœurs métropolitains. Autre sujet sur lequel nous devons persévérer : la conception-réalisation. Et l’implication des entreprises locales dans le processus ; entreprises que nous récompensons à travers la remise de trophées.
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