Jean-Luc Lachard « Une maison doit être un havre de paix »

[caption id="attachment_221348" align="aligncenter" width="800"] Pour lui, tout projet de maison individuelle doit passer par la signature d’un contrat de construction (c) Archives Info Magazine[/caption] Selon le président de LCA-FFB Auvergne (Les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment), les professionnels du secteur ont réalisé une bonne année 2017, même si la croissance reste inférieure à celle de Rhône-Alpes. Comment se portent les constructeurs de maisons individuelles auvergnats ? En Auvergne, 3.683 permis ont été autorisés en maisons individuelles en 2017, soit une progression de 14 %. 1.998 de ces permis se situent dans le Puy-de-Dôme, qui progresse de 20 %. Ces chiffres correspondent à la production de 2018 et 2019. En 2017, le nombre de logements commencés était de 2.569, dont 1.350 dans le Puy-de-Dôme, soit une progression de près de 10 %. C’est une bonne nouvelle, même si la reprise est moins soutenue qu’au niveau national et qu’en Rhône-Alpes, qui progresse de 32 % ! Quel est le profil des acquéreurs ? Entre 2010 et 2017 en France, l’âge moyen d’acquisition est passé de 39 à 45 ans et la part de primo-accédants de 71 % à 50 %. Dans le même temps, le prix moyen d’une maison a grimpé de 141.000 € à 177.300 €, principalement en raison de la règlementation thermique. Près de la moitié des projets de construction en Auvergne ont bénéficié du prêt à taux zéro. D’où l’intérêt de le conserver.  Il faut également souligner que 9 personnes sur 10 jugent positif le fait de devenir propriétaire. Qu’est-ce qui importe le plus aux acquéreurs ? Par ordre d’importance, le prix du terrain, le prix de la maison et la proximité du lieu de travail, de l’école, de la famille… Il faut savoir que 60 % des projets sont en plein pied aujourd’hui, contre 50 % il y a 7 ans. Trouve-t-on encore du foncier disponible ? Bien sûr ! Il y en a en Auvergne. Après, tout dépend de l’endroit où on veut faire construire… Plus on se rapproche des grandes villes, plus le foncier est rare. Et ce qui est rare est cher. En France, la surface moyenne des terrains tourne autour de 800 m2. Forcément, la superficie se réduit en zone dense… Quels sont les pièges à éviter quand on veut faire construire ? Le principal piège, c’est de ne pas utiliser le contrat de construction de la loi de 1990. Ce contrat est le seul qui sécurise l’acte de construire en termes de prix, de garanties et d’assurances. C’est vraiment la chose la plus importante. Ensuite, il faut trouver un terrain qui convienne, intégrer les déplacements et prendre le temps de la réflexion, car construire sa maison est le projet de toute une vie. Une maison doit être un havre de paix, mais il faut l’adapter à ses besoins et à son mode de vie. Cela suppose de faire des choix et de trouver des compromis. En ce sens, le constructeur joue un véritable rôle de conseiller. Les constructeurs seront présents au Salon de l’Habitat ? Bien sûr. Ce salon, organisé du 9 au 12 mars à la Grande Halle d’Auvergne, réunira plus de 320 exposants autour de la construction, de la rénovation ou de l’aménagement. Un espace d’animation sera ouvert pour les enfants. Il y aura également des débats et des conférences.