Le Festival International du Court Métrage retrouve son public pour cette 44e édition
Le Festival International du Court Métrage revient cette année du 28 janvier au 5 février pour sa 44e édition avec plus de 150 films en lice. Si l'Espagne est à l'honneur, c'est le monde entier qui se fait une toile à Clermont-Ferrand.
Évènement culturel majeur de l'hiver dans la région, le Festival International du Court Métrage est de retour cette année malgré la pression du Covid du 28 janvier au 5 février pour sa 44e édition.
Après l'édition numérique de 2021, l'organisation et tous les amateurs de 7e art étaient soulagés de retrouver piscine et salles obscures.
Le jury national sera composé cette année des comédiens Olivier Broche et Vincent Maël Cardona, des scénaristes Claude Le Pape et Yassine Qnia, ainsi que de la réalisatrice portugaise Regina Pessoa.
Vêtus de notre panoplie du festivalier parfait, nous sommes invités à reprendre une déambulation coutumière du festival dans les halls, couloirs et salles de la Maison de la Culture cet hiver.
6 200 films reçus, 77 films sélectionnés, 51 fictions en prises de vue en continu, 16 fictions animées, 10 documentaires en prises de vue en continu... les chiffres du prochain Festival International du Court Métrage donne le tournis.
Les compétitions nationale, internationale et labo sont à nouveau accompagnées d'une rétrospective thématique et de séances focus sur un pays.
Après la rétro Mondes paysans et les programmes polonais en 2020, le festival met à l'honneur l'Espagne et la danse.
Les productions espagnoles affichent une présence quasi continue dans les principaux festivals mondiaux, avec l'obtention de nombreux prix (y compris une Palme d'Or à Cannes), et les courts métrages espagnols obtiennent des nominations de plus en plus fréquentes aux European Film Awards et aux Oscars (Lire ci-dessous).
50 œuvres nationales
La compétition nationale, elle, est riche de 1 867 films inscrits pour 50 œuvres retenues. 27 films seront en compétition dans la catégorie Labo.
Une sélection intense, nerveuse, variée dans les formes et dans les genres, et non dénuée d'humour. Le voyage commence à côté de chez soi, en prenant des chemins de traverse pour mieux se perdre : en banlieue, au beau milieu des bois, au parc Montsouris, dans un chalet enneigé, ou bien dans les replis de son propre corps, passé au microscope.
55 pays
La compétition internationale sera composée de 77 courts métrages avec 84 réalisateurs et autant de regards sur le monde qui nous entoure. 55 pays sont représentés avec autant d'histoires venues d'ailleurs.
Le festival sera à nouveau l'occasion de voyager d'un bout à l'autre du globe à travers ces films, de se laisser bercer par des imaginaires inconnus ou prendre le pouls du monde.
Les Engloutis de Caroline Guiela Nguyen et Son altesse protocole d'Aurélie Reinhorn (découverte en 2020 avec Raout Pacha qui avait remporté le prix Canal + et le prix du rire) représenteront la France.
Un genre peut en cacher un autre, avec un nombre très important de fictions (animées ou en prise de vue en continu) et de documentaires pour cette sélection 2022. Côté animation, on retrouvera 16 univers visuels créatifs différents, principalement européens, avec quelques escales en Corée du Sud (Invisible Eyes), au Canada (Marco & Polo Go Round) et au Mali (On the Surface, en coproduction avec l'Islande, questionne le rapport à la transmission de son héritage culturel).
Le documentaire n'est pas en reste, avec 10 films qui témoignent, montrent et racontent une réalité qui se mêle parfois à la fiction.
Mais quand on parle de genre, on parle aussi de fantastique avec A Hidden Trail (Taïwan) ou Sista Äktenskapet (Suède), un film de zombies.
générations
Dans Birds, on suit une jeunesse sûre d'elle, à travers une galerie de portraits juste et positive. Dans Farrucas (Espagne), ce sont d'autres ados qui discutent de leurs espoirs et de leurs rêves.
On parle aussi davantage de nos aînés cette année, et de leur révolte sourde comme dans Es Muss (Suisse) ou Bolo Raz Jedno More... (Slovénie, Pologne).
L'union de ces générations, notamment sous le prisme féminin, se retrouve également au cœur de Sisters' Busy Hands (Taïwan, pays invité de l'édition 2023), qui suit les tribulations d'une mère, sa fille et une amie, tour à tour drôles et déterminées.
Un monde qui change
S'émanciper de ses complexes et du regard des autres, c'est aussi un des sujets prégnants des films cette année, témoins d'un monde en pleine évolution.
Nous pourrons de nouveau découvrir des portraits de femmes qui luttent pour s'émanciper, comme dans Egúngún, dernier film de la réalisatrice Olive Nwosu qui parle du rapport complexe entre celles qui partent et celles qui ont dû rester.
Dans The Headhunter's Daughter (Philippines, Etats-Unis), on suit l'itinéraire d'une jeune femme qui se rêve en cowgirl, loin de son destin tout tracé.
Dans Khushboo, un vieil indien est témoin de la modernisation accélérée de son pays et tente de retrouver le parfum des fleurs qu'il aimait tant.
Enfin, la pandémie a également marqué les réalisateurs internationaux, et est à la fois le sujet et la toile de fond de plusieurs films de cette sélection.
Rire, découvrir, réfléchir, s'évader, rêver, se révolter. Voici ce que promet cette compétition internationale 2022 !
La billetterie en ligne sur clermont-filmfest.org et dans différents points de vente.
0 commentaires