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Un parcours dédié au Street Art dans Clermont-Ferrand

17h18 - 11 juillet 2022 - par Info Clermont Métropole
Un parcours dédié au Street Art dans Clermont-Ferrand
Réalisé à côté du lycée Saint-Alyre, ce tableau urbain est directement en écho avec l'histoire de l'ancien couvent et de son quartier (Photos © Audrey Faure).

Cinq nouvelles fresques dans les rues clermontoises tracent le chemin d'un parcours Street Art. Des artistes locaux et des artistes de renommée internationale ont pris part au projet.

« Peindre les murs de Clermont-Ferrand ». C'était l'idée de Christophe Eglizaud et de nombreux autres clermontois lors de la première édition du budget participatif, en 2018. Quatre ans plus tard, c'est un parcours entièrement consacré à l'art urbain qui ouvre ses portes au cœur de la ville.

Le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a inauguré ce projet culturel, le 9 juin, devant la fresque de l'artiste lyonnaise, Loraine Motti. Réalisé à côté du lycée Saint-Alyre, ce tableau urbain est directement en écho avec l'histoire de l'ancien couvent et de son quartier.

Quatre autres œuvres d'envergure sont à retrouver sur les murs de la ville et elles ont toutes été pensées spécialement pour leur quartier.

En mars, le skatepark du Stade Philippe Marcombes a rencontré l'association clermontoise Supreme Legacy qui lui a concocté une fresque rappelant le sport de glisse.

Rue Jacques Brel, un autre collectif du territoire d'artistes graffeurs s'est muni de bombes de peinture pour aborder l'enjeu de la présence de la nature en ville. Un tableau qui résonne avec l'écoquartier de Trémonteix.

Deux artistes à la renommée internationale sont également venus à Clermont-Ferrand en avril pour embellir ses murs. L'Espagnol Aryz a rendu hommage aux sapeurs-pompiers du Service départemental et de secours (SDIS) en leur offrant un coq protecteur sur le mur de la caserne. Symbole de courage et de bravoure, l'animal rappelle l'engagement de ce métier.

Du côté de la rue Jean Richepin, l'italien Tellas, propose une fresque végétale qui semble grimper sur le mur pour s'élever vers le ciel.

Pour Christophe Eglizaud, l'un des porteurs du projet, il était important de développer le street art à Clermont-Ferrand. « C'est un art accessible à tous. C'est un musée dans la rue, gratuit ! Certains pensent que c'est du tag, certains l'associent au rap... Non, c'est de l'art de rue. »

MUSÉE de RUE 

Au départ, dix œuvres devaient voir le jour dans les rues clermontoises mais les porteurs de projets et les équipes de la Ville se sont vite aperçus qu'il allait être difficile de trouver autant de surface à exploiter. « Finalement, on a peint cinq murs mais beaucoup plus grands. Ce sont des fresques absolument énormes et très jolies », promet Christophe.

« L'un des sujets de l'art dans la rue c'est qu'on ne maîtrise pas toujours les façades », explique Olivier Bianchi. Il faut aussi rappeler qu'une peinture de street art reste une œuvre, avec un statut particulier. Les ayants droits vont avoir des droits, ce qui rend les choses quelques fois réticentes pour les collectivités. Pendant des années on doit les entretenir, il y a des obligations juridiques très complexes. « 

La Ville s'est donc attachée à proposer aux artistes des lieux visibles, pertinents et sous la responsabilité publique.

À peine le parcours inauguré, Christophe a invité la municipalité à poursuivre le chemin du street art. Une proposition retenue par le maire.

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