Exposition « Neige » : le MARQ associé aux 150 ans de l'impressionnisme du musée d'Orsay
Dans le cadre de l'opération nationale « Les 150 ans de l'impressionnisme avec le musée d'Orsay », le Musée d'Art Roger-Quilliot de Clermont Auvergne Métropole propose jusqu'au 30 juin, une exposition en partenariat avec Orsay, intitulée « Neige ».
Il y a 150 ans, le 15 avril 1874, ouvrait à Paris la première exposition impressionniste. Un groupe d'artistes de tous horizons, parmi lesquels Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne, décidaient de s'affranchir des règles et des parcours établis en organisant une exposition indépendante : ainsi naît l'impressionnisme.
Le musée d'Orsay célèbre cet anniversaire avec une exposition majeure intitulée « Paris 1874. Inventer l'impressionnisme », ouverte jusqu'au 14 juillet.
Forte de quelque 130 œuvres, celle-ci propose de mettre en lumière le caractère exceptionnel de cette première exposition impressionniste de 1874, qui amena cette trentaine d'artistes, dont sept seulement sont aujourd'hui universellement renommés, à se réunir pour montrer leur art en toute indépendance, à l'opposé des conventions académiques.
Cette grande rétrospective ne s'arrête pas aux portes d'Orsay puisque près de 180 œuvres quitteront l'enceinte de ce musée pour être prêtées dans 34 musées en région, dont le musée d'art Roger-Quilliot de Clermont Auvergne Métropole.
Un Monet au MARQ
L'exposition « Neige » propose un parcours en 4 sections qui se déploie des débuts de l'impressionnisme à ses derniers feux dans les années 1920.
Les peintres impressionnistes sont les premiers à révéler avec autant de talent son caractère éblouissant et merveilleux. En effet, la neige, comme l'eau, correspond parfaitement à leurs recherches de la lumière et de la couleur. Leur touche enlevée et le refus, quasi systématique, du noir dessinent une nouvelle manière de représenter ce phénomène météorologique longtemps synonyme de froid et de misère en peinture.
Prêtée exceptionnellement par le musée d'Orsay pour cette occasion, La Pie de Claude Monet (1869) est particulièrement représentative de la manière impressionniste de peindre la neige avec sa riche palette colorée. Elle est le point de départ de ce parcours qui se déploiera des débuts de l'impressionnisme à ses derniers feux dans les années 1920.
Soleil et ombre construisent ce tableau et traduisent l'insaisissable matière mi-solide mi-liquide. Peinte à Étretat en 1868-1869, cette toile témoigne des prémices de l'impressionnisme, cinq ans avant la première exposition de ce mouvement.
Aux côtés de ce tableau se joignent d'autres prêts exceptionnels du musée d'Orsay, qui permettent de montrer comment Charles-François Daubigny, Maximilien Luce, ou encore Pierre Bonnard peignent la neige d'abord à Paris et en Normandie.
Si les premiers paysages de neige impressionnistes ont été réalisés en pleine campagne, le motif de la neige en ville devient rapidement un thème cher à Monet, Pissaro, Caillebotte et leurs amis.
La deuxième section de cette exposition dévoile les bords de Seine et les toits enneigés, les boulevards sous les pinceaux des impressionnistes.
Puis, les peintres Lebourg ou Armand Guillaumin renouvellent la vision du paysage auvergnat.
Les foyers de peintures régionaux reprennent cette manière à leur compte et font du paysage enneigé un véritable passage obligé du paysagiste (œuvres de Victor Charreton du MARQ, des musées de Grenoble et de Bourgoin-Jallieu).
Parallèlement l'impressionnisme s'étend à l'étranger où la neige est également un motif choisi par John Russel ou Albert Edelfelt (prêts du musée d'Orsay).
Enfin, les artistes, comme Georgette Agutte (prêts du musée de Chamonix) qui peignent la montagne dans les années 20 sont les derniers héritiers de cette manière, avant que la neige ne devienne un thème cher aux illustrateurs des affiches de sports d'hiver.
« Le choix de sélectionner peu d'œuvres et de concentrer la scénographie dans la seule chapelle du MARQ est volontaire explique Cécile Dupré, la commissaire de l'exposition. Je souhaitais proposer aux publics une expérience quasi immersive, au sein d'une scénographie épurée qui décline une subtile palette de bleus. L'atmosphère se veut propice à la contemplation silencieuse et j'espère que les publics seront touchés par ces tableaux qui mettent en valeur la neige comme un événement merveilleux. »
Fermé les lundis et le 1er mai. Quartier historique de Montferrand, Place Louis-Deteix, à Clermont-Ferrand. 04 43 76 25 25. accueil.marq@clermontmetropole.eu. clermontmetropole.eu
0 commentaires