L'égalité femmes-hommes réaffirmée dans une nouvelle campagne de sensibilisation
Harcèlement de rue, sexisme ordinaire, inégalités de genre... Clermont Auvergne Métropole lance une 2e campagne de sensibilisation sur l'égalité entre les femmes et les hommes sur l'espace public avec 3 nouveaux visuels.
Pourtant inscrite dans la loi, l'égalité entre les femmes et les hommes peine à se concrétiser dans les faits, de l'école au bureau, en passant par les transports en commun, et sur les terrains de sport... partout, des inégalités de genre persistent. Et s'il est un endroit où elles s'expriment davantage, c'est dans la rue.
Force est de constater qu'il existe un usage différencié de l'espace public selon les sexes. Hommes et femmes ne se déplacent pas de la même façon, ni pour les mêmes raisons.
Tandis que les femmes utilisent principalement l'espace public à des fins utilitaires et de déplacements (liés au travail, aux tâches familiales et domestiques), les hommes l'occupent davantage de manière stationnaire ou à des fins de loisirs. Outre son occupation inégalitaire, l'espace public se révèle aussi beaucoup plus contraignant pour les femmes, dont les libertés s'y trouvent parfois entravées.
En France, 76 % des femmes déclarent se sentirent en insécurité ; 87 % des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun ; 63 % des femmes ont déjà été sifflées dans la rue.
Si le sexisme ordinaire passe inaperçu pour beaucoup, il peut être lourd à porter, au quotidien, pour les femmes. C'est pour interpeller l'opinion sur ces situations sexistes et leur banalisation que la Métropole lance une campagne de sensibilisation pour rappeler que l'espace public est un bien commun, ouvert à toutes et tous et qu'il se doit d'être mixte, égalitaire, inclusif et bienveillant.
Sensibiliser, mobiliser et agir
Déclinée autour de 3 visuels, cette campagne met en scène des femmes dans leur quotidien, avec pour objectif de rappeler ce qui devrait être une évidence pour tous : les femmes ont leur place partout, tout le temps.
Dans les transports en commun, dans la rue, elles ont leur place partout, tout le temps et doivent pouvoir vivre et circuler tranquillement, librement et sereinement. Leur droit à la ville est le même que celui des hommes et ne saurait être remis en cause. Cette campagne s'affichera dans les rues de la Métropole tout au long du mois de novembre.
COMMENT RÉAGIR ?
Je suis victime : Je fais du bruit et j'alerte les personnes autour de moi ; j'essaye de me mettre à l'abri dans un lieu sûr ; je contacte les forces de l'ordre (appeler le 17). Après l'agression, je dépose plainte dans un commissariat, une gendarmerie ou tout autre lieu adapté (hôpital, mairie...)
Si besoin, je prends contact avec une association en me rendant sur « Ma sécurité » (masecurite.interieur.gouv.fr), dispositif national permettant notamment de trouver une association mais aussi des informations utiles et d'être en contact 24 heures sur 24 avec un policier ou un gendarme.
Je suis témoin : Si cela ne me met pas en danger, j'interviens ou j'essaye de faire diversion en interpellant l'agresseur ou la victime (demander l'heure, son chemin...) ou en filmant la scène par exemple.
J'alerte les forces de l'ordre (appeler le 17) ; après l'agression, j'aide la victime à se mettre en lieu sûr et je la rassure ; je me signale aux forces de l'ordre et décris au plus proche la scène, avec les éventuelles preuves (vidéos, enregistrement sonore...).
« 25 Gisèle Halimi », un espace pour accompagner les femmes
Le « 25 Gisèle Halimi », 25 rue Lucie et Raymond Aubrac, est un lieu innovant de répit et de ressources, dédié à l'accompagnement de toutes les femmes, pour répondre à leurs besoins, garantir l'accès à la santé, promouvoir l'égalité, lutter contre les violences sexistes, et favoriser l'autonomisation.
DESCENTE À LA DEMANDE
Depuis le 1er juillet, le SMTC‐AC expérimente un nouveau dispositif, la « descente à la demande ». Déclenché à partir de 22 heures, il permet aux usagères et usagers de descendre du bus entre deux arrêts afin de se rapprocher de leur destination.
Elle a pour objectif de rendre les déplacements des usagers plus sûrs, en particulier le soir. En réduisant le parcours à pied entre l'arrêt de bus et la destination finale, cette facilité permet de limiter le sentiment d'insécurité la nuit. Ce service est ouvert à tous, en particulier aux femmes, plus exposées aux violences sexistes et sexuelles.
Pour en bénéficier, il suffit de signaler au conducteur dès la montée dans le bus, son souhait de descendre entre 2 arrêts. Il s'assurera ensuite des conditions de sécurité pour autoriser la descente par la porte avant : éclairage suffisant, possibilité de s'arrêter en sécurité, accostage facile et présence de trottoirs....
Toutes les lignes de bus circulant après 22 heures sont concernées par ce dispositif. L'expérimentation de la descente à la demande durera un an. À l'issue de cette période, T2C et le SMTC‐AC évalueront l'efficacité du service et détermineront s'il doit être pérennisé.
25 Gisèle Halimi « , au 25 rue Lucie et Raymond Aubrac à Clermont-Ferrand. 04 73 42 63 25. Mail : égalité@ville‐clermont‐ferrand.fr
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