ASM : « AbRAKAdabra », Alivereti est de retour
Le trois-quarts aile de l'ASM revient à un niveau plus en adéquation avec son potentiel et ses exploits passés comme on l'a vu à Lyon et contre Bayonne. Pour l'international français d'origine fidjienne, il fallait juste prendre le temps.
Le 4 juin 2017, il était le héros de la finale du Top 14 remportée contre Toulon. Après une action collective magistrale, il terminait l'action dans l'en-but varois par un essai. C'était hier... Presque sept années après Alivereti Raka est toujours là, il a même prolongé avec l'ASM jusqu'en juin 2026. Le joueur aura alors 32 ans. Fera-t-il toute sa carrière à l'ASM ? On pourrait le penser.
Auteur de 13 essais la saison dernière (10 en championnat et 3 en Coupes d'Europe), le trois-quarts aile a inscrit trois essais cette saison dont un doublé contre Bayonne le 4 novembre.
Taulier
Le joueur d'origine fidjienne ferait presque figure de « papa » dans ce groupe. Il faut dire qu'en novembre 2024, cela fera dix ans que le Fidjien aura posé ses valises en Auvergne. « Oui un peu, c'est vrai, cela fait longtemps que je suis là nous confiait le joueur. C'est mon premier et seul club en France, je suis arrivé en Espoirs pour me retrouver chez les pros. Il y a des jeunes qui arrivent, il y a des blessures mais il faut garder la forme pour continuer à faire ce que je faisais avant. »
Positive attitude
Son début de saison n'a pas été conforme à ses standards mais il garde le sourire. Raka n'était pas dans le groupe contre La Rochelle avant le Mondial. « Je suis resté positif même si je ne joue pas. Je suis avec l'équipe, je ne change pas d'attitude, je suis heureux de faire partie de ce groupe. C'est d'abord mon travail sur mon jeu qui doit continuer. Doublé ou pas doublé contre Bayonne, si le mental est bien, tout va. C'est bien de marquer et de faire avancer l'équipe. »
Une évolution confirmée par l'entraîneur adjoint Julien Laïrle. « C'est le lot de tous les joueurs de très haut niveau, on a le droit de passer à côté mais les grands joueurs réagissent toujours explique l'adjoint de Christophe Urios. On connaît son niveau, on sait ce qu'il vaut. Il a eu des matches où il n'avait pas son potentiel. Mais il a su réagir et c'est bien de le voir à ce niveau pour l'équipe. Quand nos meilleurs joueurs sont à leur niveau, c'est plus facile de gagner des matches. »
Nouveau système
Après avoir fait un point avec Christophe Urios, son retour au premier plan se confirme... « Il y a aussi un nouveau projet, un nouveau système, il faut le prendre en compte rappelle Laïrle. Surtout on lui reprochait de ne pas être assez décisif sur les matches. Raka c'est son profil : il doit être décisif, il doit marquer et battre des défenseurs. On a retrouvé le Raka dont on a besoin. »
Sa prolongation de contrat a bien sûr un peu aidé à retrouver le chemin de l'en-but adverse. « Je suis content de rester au club et de donner le meilleur de moi-même pour lui » poursuivait-il dans un Français presque parfait.
Raka est bien en Auvergne, il a fondé sa famille ici et veut retrouver le piment des années Azéma et des phases finales, quand il faisait peur aux défenses de l'hexagone et d'ailleurs.
Un essai contre Lyon, deux essais contre Bayonne. Aurait-on retrouvé un nouveau Alivereti Raka depuis la reprise ?
« Oui par rapport à mon début de saison moyen explique l'international tricolore. J'essaie de faire de mon mieux avec un travail sur moi pour retrouver mon jeu d'avant. C'est juste dans la tête, tu reviens aux bases pour gommer ce qui ne va pas bien et dans la semaine tu appliques ça. »
En tout cas, le sens du jeu et son feeling avec Peceli Yato, il ne l'a pas perdu comme on a pu le voir face à l'Aviron bayonnais. « Cela ne change pas, c'est les Fidjiens ».
On serait presque tenté de reparler de lui avec le XV de France à un poste où les candidats ne sont pas légion...
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