Avec Transitions Pro Auvergne, l'ASM accompagne l'après carrière de ses joueurs
L'ASM Rugby et l'ASM Omnisports ont signé un partenariat avec Transitions Pro, acteur référent et unique financeur de la reconversion professionnelle en France, afin d'accompagner les sportifs de haut niveau dans leurs projets.
Il y a une vie après le sport de haut niveau. Beaucoup de sportifs le comprennent et préparent leur après carrière avant la fin. D'autres ont besoin d'être accompagnés avant de se retrouver sans rien, si ce n'est le fruit de leur travail récolté pendant leurs années professionnelles. Quand leur carrière ne s'arrête pas subitement pour cause de blessure ou autre...
Afin d'accompagner les sportifs de haut niveau dans leur projet de reconversion, l'ASM Clermont Auvergne et l'ASM Omnisports ont signé une convention de partenariat tripartite avec Transitions Pro, acteur référent et unique financeur de la reconversion professionnelle en France.
Grâce à ce partenariat, chaque sportif de l'ASM trouvera un accompagnement personnalisé pour maximiser les chances de réussite de son projet de reconversion. À l'image d'Aurélien Rougerie qui a été épaulé par Transitions Pro pour sa reconversion.
Prise de conscience
« Transitions Pro concerne tous les types de sportifs et sur notre population on regarde les joueurs vieillissants qui ne se soucient pas du tout de ce qu'ils vont faire après leur carrière explique Aurélien Rougerie, Team Manager à l'ASM. C'est un problème pour les responsables du club et les dirigeants car on veut faire à la fois grandir les hommes et le joueur de rugby. Nous avons commencé à voir comment aiguiller les garçons qui étaient dans l'impasse en fin de carrière de façon prématurée ou non. Nous nous sommes rapprochés de l'Association pour le Développement Professionnel des Sportifs (ADPS) et l'arrivée de Timothée Bommier (champion de cross et de trail) à l'ASM Omnisports a fait le lien et du bien dans ce développement. Car à l'ASM, on avait la mauvaise réputation que les joueurs ne venaient plus en formation alors qu'il fallait valider leur année. Il y en a peu qui sont sortis avec un Bachelor ou un Master. Il fallait remettre l'église au milieu du village... »
Depuis des années, les Espoirs de l'ASM avaient la possibilité de suivre un double cursus avec l'école supérieure de commerce.
« Le problème du rugby, c'est que certains jeunes ne voient pas la nécessité de faire une formation car ils vivent confortablement nous confiait Benoit Vaz, Directeur général de l'ASM. Ils ne sont pas obligés donc s'ils n'ont pas la maturité pour se rendre compte que c'est dans leur intérêt... Le bac en poche ils arrêtent parfois... »
D'autres joueurs plus matures comme Flip Van der Merwe qui est devenu entrepreneur et consultant en innovation après une formation à l'ESC ou Rémi Lamerat qui poursuit une carrière viticole ont pris le bon virage.
Avec Thimothée Bommier, Aurélien Rougerie s'est rapproché de l'UCA et de l'école supérieure de commerce pour relancer la dynamique. Les jeunes joueurs ont des horaires aménagés avec du tutorat pour derrière avoir un bagage universitaire théorique en parallèle de leur carrière.
« Pour la reconversion c'est plus compliqué car ils n'ont pas toujours cette notion d'entrepreneuriat, de faire des choses pour pouvoir préparer la suite expliquait Benoit Vaz, Directeur général de l'ASM. On s'est rapproché de l'ADPS pour leur trouver des formations qualifiantes et des établissements de formation avec des choses intéressantes. »
Immersion
La fin de carrière d'un sportif de haut niveau est toujours un moment délicat à aborder ; préparer une telle évolution est essentiel et chaque année, près de 20 % d'entre eux doivent se reconvertir.
« Nous allons nous appuyer sur la Manufacture des talents pour voir les dispositifs qui existent explique Benoit Vaz. Pour la reconversion des plus anciens qui voient pointer leur fin de carrière, il y a aussi Pôle emploi et Transitions Pro. C'est entre les deux, si les joueurs sont sortis du scolaire et qu'ils ne se projettent pas dans leur après carrière, avec une appétence et un projet professionnel, ou une reprise d'entreprise, qu'il est plus dur d'actionner un double projet. »
Des bilans de compétences et d'appétences (ce que vous aimez faire) sont proposés comme le fait Michelin avec son programme de réorientation du personnel sur différents sites de Cataroux.
À l'ASM, le réseau Entreprises ASM en mêlées compte 538 entreprises partenaires ! Des formations intéressantes sont proposées et certains joueurs s'investissent déjà dans les entreprises locales. Les plus jeunes comme Killian Tixeront ou Théo Giral ont fait des stages de découvertes professionnelles ou d'autres ont visité l'entreprise Lumibird, du groupe Quantel.
« Planter une graine sur la curiosité, c'est toujours une victoire rappelait Benoit Vaz. Ils peuvent se former car une entreprise est composée de plusieurs profils. » Comme une équipe de rugby.
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