Comment aménager sa toiture pour faire face aux intempéries ?
La réalisation ou la rénovation d'une toiture ne se fait pas au hasard ou sur des critères purement esthétiques. La principale problématique consiste à prendre en compte le climat de sa région.
Que ce soit en construction ou en rénovation, la réalisation de la toiture est une étape clé car cette dernière assure l'isolation de la maison. Le choix des matériaux doit, bien sûr, se faire en fonction de l'esthétisme du bâti et du budget, mais surtout, il doit respecter les contraintes architecturales locales et le climat propre à la région.
Solutions classiques et originales
Toute l'année, la toiture est exposée aux intempéries et aux rayons du soleil. Elle doit donc offrir une isolation parfaite et une bonne ventilation.
En France, les matériaux les plus courants sont les tuiles en terre cuite et l'ardoise. Les premières sont surtout utilisées dans le sud du pays où le soleil cogne fort.
Obtenues à partir d'un mélange argileux cuit au four, ces tuiles sont particulièrement résistantes (longévité de 200 ans) et se déclinent en plusieurs coloris, ce qui leur permet de s'adapter à tous les types de maisons. Néanmoins, les colorants utilisés peuvent aussi fragiliser le produit sur la durée, tandis que les toitures en terre cuite supportent mal le gel qui les rend poreuses et cassantes. À l'inverse, les ardoises sont omniprésentes dans le nord de la France car elles permettent de parer l'humidité.
Il existe également d'autres solutions moins conventionnelles pour réaliser sa toiture.
D'abord, les tuiles en béton, très appréciées pour leur esthétisme, que l'on retrouve surtout sur les maisons contemporaines. Hélas, elles sont peu résistantes sur le long terme et se colorent à force d'être exposées au soleil. La tendance des matériaux naturels et écologiques a aussi remis le bois au goût du jour. Pin, chêne ou encore acacia sont de plus en plus utilisés en toiture pour permettre un écoulement optimal de l'eau. Le zinc est encore un matériau écologique intéressant dans les zones peu sujettes aux fortes intempéries.
Enfin, pour les toitures dotées d'une pente d'environ 5 %, la solution végétalisée est une bonne alternative car elle empêche les infiltrations et favorise l'évacuation des eaux, même par temps de gel.
En montagne
Attention, en zone montagneuse, la conception et la rénovation d'une toiture sont réglementées par le DTU 43.11, qui spécifie les règles à respecter tant au niveau de la couverture que de l'étanchéité et de l'isolation du toit. Ce document de référence s'applique essentiellement aux couvertures en petits éléments discontinus, c'est-à-dire les tuiles, les ardoises, les lauzes (pierre) ou encore les tavaillons (bois).
De façon générale, les maisons situées en zone montagneuse, notamment à une altitude supérieure à 900 m, doivent être dotées d'une double toiture ventilée sur support continu avec un complément d'étanchéité.
Dans ces régions où la neige est fréquente, ce système permet de limiter les échanges thermiques entre l'intérieur et l'extérieur du bâti. La couche supérieure de la toiture joue aussi un rôle de porte-neige et
constitue une sécurité supplémentaire. La sous-toiture, elle, permet de lutter contre les infiltrations éventuelles et les vents forts.
Enfin, si les contraintes d'urbanisme doivent être prises en compte, le type de toiture choisi doit en outre être cohérent avec celui des maisons voisines afin d'assurer une certaine harmonie esthétique.
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