Marie Myriam : « J’essaie de me reconstruire »

[caption id="attachment_219605" align="aligncenter" width="800"] 40 ans plus tard, elle sort une biographie et un double best-of de ses plus grands succès © C. Boulme[/caption]
Gagnante de l’Eurovision en 1977 avec « L’Oiseau et l’’Enfant », la chanteuse Marie Myriam sera présente au salon des talents féminins « Les Fées d’Arverne », organisé les 2 et 3 décembre au Galion à Gerzat. Confidences...
Vous avez publié une biographie. Pourquoi l’écriture ?
Mathieu, qui travaille avec moi, voulait marquer les 40 ans de ma victoire à l’Eurovision. Nous l’avons fait en sortant un double best-of et un livre qui raconte mon histoire. J’ai été aidée par un ami journaliste mais ce sont bien mes mots. Je suis allée puiser certains souvenirs auprès de ma maman, qui a une mémoire extraordinaire.
Vous racontez toute votre vie ?
C’est une biographie complète. Elle s’arrête à la date du décès de mon mari [Michel Elmosnino, NDLR] le 20 décembre 2013. Depuis sa disparition, Noël, pour moi, c’est fini. Pourtant, j’ai toujours aimé cette période. J’ai beaucoup chanté pour des arbres de Noël, pour des jours de l’an. On passait souvent les fêtes dans le restaurant portugais de mes parents. Il y avait des spectacles de fado. C’est d’ailleurs là que l’auteur-compositeur Jean-Paul Cara m’a repérée… Après m’avoir entendu chanter, il a dit qu’il voulait m’amener à l’Eurovision. Forcément je l’ai envoyé promener ! Aujourd’hui « L’Oiseau et l’Enfant » a été reprise par les Kids United. J’en suis très fière.
Et l’avenir ?
J’ai travaillé avec mon mari pendant 35 ans. Il était toujours avec moi. Son décès a été très difficile. En fait, ce livre m’a servi de psychothérapie. J’ai beaucoup pleuré en l’écrivant. Mais je savais que ça allait me faire du bien de mettre des mots sur des maux… Aujourd’hui, quand je croise des gens qui ont perdu un proche, lors de mes dédicaces, je leur conseille d’écrire. L’avenir ? Je prends le temps de vivre comme tout le monde. J’essaie de me retrouver, de me reconstruire, d’apprendre à vivre seule. Je suis consciente d’avoir eu beaucoup de chance dans ma vie ; j’ai rencontré Brassens, Barbara, Gainsbourg… Et j’ai des enfants et des petits enfants que j’adore. Ce sont eux qui me font avancer.
La musique, c’est fini ?
Ce n’est pas d’actualité. Je rêverais de faire un album jazzy, avec un orchestre… Il faudrait que quelqu’un me fasse une proposition. Je ne pourrais pas refuser ! Mais je sais très bien que personne n’est irremplaçable.
Regardez-vous toujours l’Eurovision ?
Oui, bien sûr. Je la défends. Je souhaite toujours que la France gagne. Amir a fait une très belle prestation. Mais il nous manque encore l’émotion… Je trouve également dommage que les chansons des autres candidats ne soient pas traduites. En tout cas, depuis quelque temps, l’Eurovision remonte vraiment dans l’estime des spectateurs. Les gens adorent… Mais quand vous êtes artiste, soit cette émission vous tue, soit elle vous met en avant.
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