Questions à Odile Vignal

Vice-présidente en charge de l’habitat, l’environnement et le développement durable. Quel est l’objectif de ce nouveau schéma cyclable ? Il s’agit d’un schéma véritablement imaginé à l’échelle métropolitaine. Il est là pour capter des flux pendulaires, c’est-à-dire des gens qui font des déplacements quotidiens domicile/travail. Il développe un autre mode de déplacement que l’automobile. Il a vocation à être utile, à réduire les encombrements, les nuisances et la pollution générée par le trafic routier. La qualité de l’air est un enjeu de santé publique et nous y répondons là aussi. D’autre part, le schéma a vocation de permettre à chacun de se sentir vraiment dans la Métropole. Quand on se déplace aisément à vélo de Cournon, Chamalières ou Cébazat jusqu’à son lieu de travail, d’études ou de loisirs, on se sent un habitant de l’ensemble de la Métropole et non uniquement de sa commune. C’est finalement notre grand projet que de faire levier à travers nos politiques publiques pour que nos concitoyens s’approprient cette nouvelle appartenance qui les aide au quotidien. La Métropole, elle n’est pas loin, elle représente la proximité. Clermont partait de loin en matière de vélo, n’est-ce-pas ? Je rappelle que j’ai été adjointe au maire en charge notamment des déplacements cyclables avec un budget qui était à l’époque – accrochez-vous – de 200.000 euros par an. Il a servi à poser des « accroche vélos » pour stationner et faire du marquage. Ces petits vélos dessinés ont quand même permis aux cyclistes de montrer qu’ils existaient. Ce qui a surtout bien marché, c’est que C-Vélo a donné envie aux gens de prendre une bicyclette. Aujourd’hui, alors que les habitants veulent bien utiliser un vélo à la place d’une voiture, et bien, nous allons faire un peu de place aux cyclistes, mais à condition qu’ils respectent les piétons. Nous travaillons les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres. Moins de place pour la voiture, c’est aussi l’orientation politique générale.