Jean-Michel Chopin « La VVX prend désormais une dimension nationale »

[caption id="attachment_222044" align="aligncenter" width="797"] Traileur aguerri, il a cocréé la VVX pour renouer avec les origines de la discipline © Emmanuel Therond[/caption] Co-organisateur de la Volvic Volcanic Expérience (VVX), le président de la Société des Eaux de Volvic revient sur la deuxième édition de l’évènement, qui se tiendra les 11, 12 et 13 mai.* Comment se présente la deuxième édition de la VVX ? Très bien ! Cet évènement prend une dimension nationale, voire internationale. Les participants viennent de partout : en 2017, 40 à 50 % des inscrits étaient de la région. Cette année, c’est environ 30 %... D’ailleurs, La plupart des courses sont complètes : nous attendons près de 2.000 coureurs au total. Nous avons limité les places pour avoir une démarche très environnementale. Bref, ça démarre encore plus fort que l’an dernier… C’est bien la preuve que le concept de la VVX attire à la fois les sportifs et leur famille. C’était notre but. Et les concerts ? Cette année, la carrière du puy de la Nugère accueillera Les Négresses Vertes, Mickey 3D et Will Barber. Nous pouvons recevoir jusqu’à 4.000 personnes. Et la courbe des réservations monte très fort… En tout cas, il était hors de question qu’on fasse un concert dans une salle. Visiblement, ce concept autour de l’eau, de la pierre et du volcanisme séduit. Comment décririez-vous la VVX ? C’est toujours compliqué à expliquer. L’idée de départ vient de traileurs comme moi. Un jour, je me rends compte que pendant mes courses je ne regarde pas les paysages, que je suis toujours dans l’effort, dans le « toujours plus. » Souvent, je pars seul, sans ma famille. Quand on me demande ce que j’ai vu, je réponds 100 km, 4.000 m de dénivelé…. Uniquement le défi sportif. C’est un peu culpabilisant. Avec la VVX, nous avons voulu renouer avec l’origine du trail, qui repose sur la découverte de la nature, d’une population, d’une cuisine ou d’un patrimoine. D’où le terme d’ « Expérience » : nous invitons petits et grands à vivre une expérience familiale à travers le sport le premier jour, et la découverte d’une région le lendemain. La VVX, c’est du sportif, certes, mais reconnecté avec la nature, la population et le territoire, grâce à de nombreuses animations culturelles et festives. Existe-t-il des équivalents en France ? Certains emboîtent le pas, comme le « Trail Discovery » en Finlande. Mais je ne pense pas qu’il y ait d’équivalent en France. L’an dernier, j’ai croisé un organisateur de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Il m’a dit : « Ne changez rien, vous êtes dans le vrai. » Son épouse a ajouté : « Pour une fois, on pense au conjoint ». C’était mon plus beau cadeau de la première VVX ! Quelles sont les nouveautés ? Le vendredi n’est pas férié cette année. La VVX aura donc lieu les samedi et dimanche, avec un lancement le vendredi soir. En termes de parcours, nous avons ajouté un trail de 25 km, qui n’existait pas. L’autre nouveauté - et ce sera un grand moment pour moi – c’est que le grand trail passera au petit matin dans Vulcania, à l’intérieur même des bâtiments ! Je souhaite vraiment que les trailers aient un frisson à ce moment-là. Et le personnel du puy de Dôme assurera un ravitaillement… Autre évènement : l’ancienne usine de Volvic va être ouverte pour créer une émotion au moment du dossard ! Goulet is back (il sourit) ! Bien sûr, de nouvelles animations sont aussi prévues en centre-ville. Qu’en est-il de l’organisation ? Nous avons voulu organiser la VVX encore plus par nous-mêmes, avec des volontaires qui s’investissent dans des régies complètes, ce qui avant était « donné » à une agence. Une association d’insertion va également intervenir. Nous voulions vraiment associer la population à la préparation. Comme l’an dernier, nous avons la chance de pouvoir compter sur le dévouement de près de 350 bénévoles. C’est une dimension clé. On leur doit la réussite de l’évènement. Nous avons également des partenaires importants, comme la Société des Eaux de Volvic, la mairie, la société Echalier et le sculpteur Thierry Courtadon. Vous êtes un passionné du puy de Dôme… Complètement ! Tous les 15 jours, je fais Viallard - le puy de Dôme en courant, quel que soit le temps. Je peux vous montrer des photos où je suis seul dans la glace. Ce jour-là, même le train ne montait pas. J’adore me connecter avec la nature. En haut du puy de Dôme, c’est le seul moment – quand il y a du vent, de la neige, de la glace – où on peut se dire qu’on est vraiment tout petit. Donc qu’est-ce qu’on est bien… J’ai parcouru le monde, mais là, c’est vraiment mon moment à moi. Celui où je me connecte… *Programme complet détaillé sur www.volvic-vvx.com