Clermont-Ferrand 7° C
vendredi 17 janvier

Pour anticiper le retour du loup

00h00 - 16 avril 2018 - par Info Clermont Métropole
Pour anticiper le retour du loup
L’animal a été repéré de manière « sporadique » dans le Puy-de-Dôme. Il n’y a pas de présence permanente attestée. © © jimcumming88 stock.adobe.com / photo d’illustration

[caption id="attachment_222179" align="aligncenter" width="800"] L’animal a été repéré de manière « sporadique » dans le Puy-de-Dôme. Il n’y a pas de présence permanente attestée. ©
© jimcumming88 stock.adobe.com / photo d’illustration[/caption] Une cellule de veille a été mise en place suite à l’observation du canidé le 24 février dernier au col de la Croix-Saint-Robert. L’hiver dernier, un loup solitaire a été photographié en fin de matinée au col de la Croix-Saint-Robert, sur la commune de Chambon-sur-Lac. Ce n’est pas la première fois que le canidé pointe son museau dans le Puy-Dôme : en 1999, on en avait tué un à Apchat. Sa présence a également été attestée dans le Cézallier en 2009, puis en 2013 au pied du puy de Dôme et (encore) à la Croix-Saint-Robert… A chaque fois, il s’agissait d’individus isolés. Aucun cheptel n’a été attaqué ni aucune meute repérée. Le Puy-de-Dôme n’est donc pas une zone de présence permanente du loup. Cette apparition « sporadique » a toutefois poussé le préfet du Puy-de-Dôme à mettre en place une cellule départementale de veille, tel que le prévoit le plan national d’action sur le loup et les activités d’élevage. 24 « correspondants observateurs » vont donc rejoindre les 12 membres actuels du « réseau loup », portant l’effectif total de la cellule à 36 personnes. Parmi elles, des représentants de l’Office National de la Chasse et la Faune Sauvage, de l’Office National des Forêts (ONCFS), des Parcs Naturels Régionaux, des associations de protection de la nature, des agriculteurs ou des chasseurs, mais également le conservateur de la Vallée de Chaudefour. La cellule sera donc relativement équilibrée entre les défenseurs du loup… et ses détracteurs.

Trois zones de présence permanente dans le Massif central

Ces « acteurs de terrain » auront pour mission de collecter différents indices attestant de la présence de l’animal sur le territoire. Il peut par exemple s’agir de déjections, de poils, de cadavres, d’empreintes, de restes de proies ou de hurlements. Objectif ? Permettre un suivi démographique et géographique de l’espèce dans le département. « Il s’agit d’anticiper les choses » souligne le préfet Jacques Billant. Cette « veille » est d’autant plus utile que le loup est difficile à suivre. « Il n’existe pas de pronostics fiables sur ses déplacements. C’est un animal furtif, difficile à déceler. Il utilise les infrastructures humaines pour se déplacer. Il peut par exemple suivre une autoroute, une voie ferrée… » rappelle Gérald Goujon de l’ONCFS. Il précise que le loup peut s’installer sur le tout le territoire. Le Puy-de-Dôme ne déroge pas à la règle du fait de ses étendues sauvages. Si une attaque devait intervenir, la cellule de veille se muerait en « comité départemental. » D’autres mesures pourraient alors être prises, notamment en matière de protection, de défense ou d’indemnisation. Mais pour l’heure, ce n’est pas le cas… Sur les 63 zones de présence « permanente » du loup identifiées en France, trois sont dans le sud du Massif central, sur les secteurs de l’Aubrac, des Grands-Causses et du Mont-Lozère et du massif de Tarnague-Gardille. Les autres zones se situent dans les Alpes, les Vosges et l’Est des Pyrénées. Il y aurait actuellement 360 loups en France, un chiffre en constante augmentation.

0 commentaires
Envoyer un commentaire