Le traitement choisi par la Ville se veut qualitatif : le réseau d’éclairage a été enfoui, les réseaux d’eau et de gaz restaurés, mais surtout, la voirie bénéficie d’un beau pavage en basalte et granit, plus valorisant que le bitume apposé rue de la Treille il y a quelques temps, et qui avait suscité de vives divergences, y compris au sein de la municipalité.
Dans son allocution, le maire a convenu que la Ville avait un peu délaissé son centre historique ces dernières années, afin de se consacrer plus prioritairement à certains quartiers périphériques. Mais visiblement, cela va changer : un grand projet de rénovation de la butte centrale devrait s’échelonner entre 2020 et 2025, afin de lui redonner le lustre qu’elle mérite.
Pour plus d’harmonie et d’esthétique, une AVAP (Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine) devrait même être créée, sans doute autour de 2020. Le projet autour de la basilique Notre-Dame-du-Port, actuellement au cœur de toutes les attentions, préfigurera sans doute ce que sera le centre-ville de demain.
1,22 millions d’euros
Cette requalification du secteur des Chaussetiers n’est pas non plus « anecdotique » par son coût : 1,22 millions d’euros. « Certains nous disent qu’il faut que les collectivités se contraignent. Mais quand les collectivités se contraignent budgétairement, c’est aussi le milieu économique qui tousse, et notamment les entreprises du BTP et ceux qui nous accompagnent dans la réalisation de nos aires urbaines » a rappelé le maire, remerciant pour l’occasion les entreprises qui sont intervenues sur ce chantier.
« Quand dans cette ville, qui est la plus pauvre de la métropole, nous faisons un point d’impôt, nous faisons rentrer 850.000 euros dans les caisses de la ville. Pour faire quatre rues, il faut 1,2 millions d’euros. Quand on imagine le nombre de kilomètres de rues qu’on a, on se rend compte de ce que peut signifier aujourd’hui l’idée d’arrondir la partie fiscale » aime-t-il à rappeler, désireux d’être « didactique » à ce sujet.
0 commentaires