Aurélien Rougerie : ils lui rendent hommage
A 37 ans, le joueur emblématique de l’ASM Clermont Auvergne met fin à sa carrière le 5 mai à l’occasion de la réception du Stade Toulousain au Michelin. Paroles de spécialistes… Hervé Mathoux, journaliste Canal+ Même si je ne le connais pas, Aurélien Rougerie me semble incarner beaucoup des valeurs de l’Auvergne. Une fidélité en premier lieu, une forme de régularité et un certains penchant pour l’humilité et la discrétion. Et puis, il a un côté insubmersible, une capacité à encaisser les coups à se relever sans cesse... C’est un peu le Maldini de l’ASM, dans dix ans il sera toujours une incarnation forte du club. Wesley Fofana, Trois-quarts centre de l’ASM C’est avec lui que j’ai commencé et j’espère jouer à ses côtés pour son dernier match. Il n’a pas toujours été très tendre avec moi au début, il a même été parfois très dur. Il y avait de quoi d’ailleurs. Mais je lui devrais toujours le fait d’avoir été derrière moi, de m’avoir poussé et permis de grandir. En tout cas, il m’a aidé à aller vers l’exigence. Quand on joue ensemble, on se trouve toujours facilement. C’est un plaisir et un régal de jouer avec lui. Je l’ai vu évoluer et il a toujours su s’adapter. Franck Rataj, responsable des partenariats Groupama Le premier souvenir qui me vient à l'esprit est celui d'un match Stade Clermontois / ASM Cadets que j'ai arbitré au Stade des Cézeaux à Clermont-Ferrand auquel participait Aurélien. La pointe de vitesse et la classe naturelle de ce jeune joueur m'avaient énormément marqués ce jour-là. Au-delà de ce souvenir personnel, c'est le talent, la persévérance, la fidélité et le charisme qui caractérisent ce sportif de haut niveau hors norme qui marquera pour longtemps non seulement l'histoire de notre Métropole clermontoise mais bien au-delà ! L'hommage vibrant et reconnaissant qui lui est rendu ici et là par les différents publics du Top 14 en est une très belle preuve. Il ne faut pas occulter sa merveilleuse aventure en Bleu (76 sélections) avec notamment une superbe Coupe du Monde 2011 où en tant que vice-capitaine, il atteint la Finale pour s'incliner d'un petit point face aux futurs Champions du monde All-Blacks ! Marion Ledoux, chargée de communication du club J’ai rencontré Aurélien lors de mon premier jour, il allait en conférence de presse le sourire aux lèvres. Il m’a dit bonjour comme si de rien n’était et quand il a compris que je n’étais pas une journaliste, m’a fait une blague, sa manière à lui de me souhaiter la bienvenue au Club. Joueur hors pair, qui a bercé mon enfance (même si je dois le dire, mon idole était plus Thomas Castaignède), c’est aussi un grand homme, avec qui c’est un plaisir de travailler. Aurélien est quelqu’un de simple malgré son charisme et son talent, il insuffle une bonne humeur et un professionnalisme hors pair. Raphaël Chanal, ancien centre de l’ASM Il était difficile à prendre. Il a fait une carrière remarquable aussi bien dans la longévité que dans la fidélité au club. Il a franchi les paliers un à un. Il a commencé à l’aile avant de venir au centre. Il a toujours su s’adapter à ses différents postes. Je me souviens de sa blessure très sérieuse au cou ; il ne s’est jamais plaint durant sa carrière. En plus, c’est un bon mec à l’extérieur. Il est a su garder les pieds sur terre. Philippe Vigneron, dirigeant d’Itineris Building La fin de carrière d’Aurelien, c’est aussi un petit coup de vieux pour nous ! On a cette drôle d’impression de toujours l’avoir connu sur le pré. On se souvient très bien, à ces débuts, de ce grand jeune homme blond caler sur son aile, qu’on qualifiait déjà de jeune espoir du rugby Auvergnat. Quand on déroule le fil de son parcours, nous n’avons pas peur de dire qu’en presque vingt ans de carrière professionnelle, cet enfant de l’ASM s’est hissé au rang de très GRAND du rugby Français. En bref, un grand Monsieur, que l’on espère bien retrouver dans l’organigramme de l’ASM dans les années à venir... Vercingétorix commençait à sentir un peu la poussière. L’Auvergne a son nouveau monument. Thiphaine Coulon, journaliste à Radio Scoop Je suis arrivée à Clermont en 2008 et auparavant je le voyais jouer à la télé, que ce soit en club ou avec l’équipe de France. La première fois que je suis venue l’interviewer au stade, il m’avait impressionné. Pourtant, j’ai trouvé tout de suite qu’il avait un côté très simple par rapport à ce qu’il représentait. En tout cas, il a toujours été disponible pour moi. En tant que joueur, sur le terrain, j’ai l’impression que c’est lui qui donnait le tempo de l’équipe. Il avait une force pour entraîner ses coéquipiers mais aussi les supporters.
0 commentaires