Trois choses à savoir sur la Caisse des Dépôts

[caption id="attachment_222563" align="aligncenter" width="800"] Les représentants de la Caisse et de ses filiales ont présenté leurs résultats dernièrement © E. Thérond[/caption] Peu connue du grand public, cette banque bicentenaire accompagne pourtant de nombreuses opérations dans les territoires. 1 – C’est quoi cette Caisse ? Avec ses filiales, ce groupe public bicentenaire se définit comme « un investisseur de long terme au service de l’intérêt général et du développement économique du territoire. » Plus concrètement, ce « bras financier » de l’Etat gère - par exemple - l’épargne ou la retraite de beaucoup de Français, finance le logement social ou soutient les projets d’innovation. La Caisse des Dépôts compte de nombreuses filiales (Compagnie des Alpes, Icade, Transdev, Egis, Bpifrance…) Riche de 200.000 salariés dans le monde, l’organisme emploie 95 personnes dans la grande région. Une quinzaine de recrutements sont prévus. « Nous ne sommes pas connus du grand public, mais nous répondons aux besoins des concitoyens en créant de l’emploi et du dynamisme » souligne Philippe Blanquefort, le directeur régional. 2 – Que fait-elle localement ? Plein de choses, même si le commun des mortels l’ignore. Par exemple, la Caisse des Dépôts a prêté 4 millions d’euros à la Ville de Clermont-Ferrand pour la réalisation de la scène nationale. Avec Eklo Hôtels, elle co-investit également dans le futur bâtiment de la CAF du Puy-de-Dôme, situé à proximité de la gare SNCF et du CHU Estaing. A Thiers, la Caisse des Dépôts intervient à hauteur de 80 K€ en prêts subordonnés pour soutenir le projet « territoire zéro chômeurs ». Le groupe a aussi apporté 300.000 € en études et ingénierie à la métropole clermontoise. « Nous allons renouveler cette convention fin 2018 avec des enjeux encore plus opérationnels » indique Philippe Jusserand, directeur délégué Auvergne, Loire, Drôme et Ardèche. Enfin, la Caisse devrait accompagner plusieurs projets structurants (thermes de Royat, quartier numérique, conversion du site des Pistes de Michelin…) et participer à la revitalisation de certains centres-villes… Sans compter le financement du logement social. 3 – Quels sont ses résultats ? Apparemment, la Caisse Auvergne, Loire, Drôme et Ardèche est « exemplaire » : en 2017, elle a réalisé 12 % des prêts de la grande région et 38 % des investissements en fonds propres (à l’exception d’opérations exceptionnelles). Dans le Puy-de-Dôme, elle a investi 3.439 K€ contre 2.395 K€ en 2016. En revanche, contrairement aux résultats régionaux (en légère hausse), le flux de prêts affiche une nette diminution dans le département (111.034 K€ contre 176.532 K€), sans doute en raison de l’impact de la loi Elan. « Mais ce n’est pas le signe d’une conjoncture qui se dégrade » insiste l’organisme. Précision d’importance : l’effet de levier sur l’économie locale est de 1 à 11… « L’Auvergne a bien progressé » observe Philippe Jusserand.