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Bonne nouvelle… La qualité de l’air s’améliore

00h00 - 21 mai 2018 - par Info Clermont Métropole
Bonne nouvelle… La qualité de l’air s’améliore
1.500 personnes sont exposées au dioxyde d’azote sur la métropole. En cause : le trafic routier, principalement les véhicules diesel © Atmo Auvergne Rhône-Alpes / moyenne annuelle de dioxyde d'azote - Clermont Auvergne Métropole - 2016 - © ACTU_ATMO_1

[caption id="attachment_222676" align="aligncenter" width="800"] 1.500 personnes sont exposées au dioxyde d’azote sur la métropole. En cause : le trafic routier, principalement les véhicules diesel © Atmo Auvergne Rhône-Alpes / moyenne annuelle de dioxyde d'azote - Clermont Auvergne Métropole - 2016[/caption] Depuis dix ans, les taux de polluants les plus préoccupants ont baissé de près de 30 % dans la grande région. Mais les périodes sensibles persistent… Classée comme « cancérogène certain » pour l’Homme par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air est l’une des premières causes environnementales de décès par cancer dans le monde. En 2015, le Sénat estimait que son coût sanitaire, social et économique était de l’ordre de 68 à 98 milliards d’euros par an en France, soit 1.150 à 1.630 € par habitant. A l’inverse, des mesures visant à réduire la pollution atmosphérique génèreraient un bénéfice de 11 milliards d’euros… Qu’en est-il dans la région ? Sans surprise, la population demeure encore trop exposée à une pollution chronique, c’est-à-dire des expositions répétées et continues tout au long de la vie, selon ATMO AuRa, l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air. C’est notamment le cas dans les grandes agglomérations, mais également dans les vallées alpines en général. Rhône-Alpes reste donc davantage impactée que l’Auvergne… [caption id="attachment_222677" align="aligncenter" width="800"] Pour la première fois en 2017, la valeur limite concernant les particules inhalables n’a jamais été dépassée dans la région. Ces particules proviennent essentiellement du chauffage au bois…[/caption]

« La baisse est notable »

Autre tendance notoire : même si on ne trouve que ce que l’on cherche, la qualité de l’air s’améliore « globalement et régulièrement. » Cette tendance se confirme en 2017, avec des résultats « particulièrement satisfaisants » au regard des valeurs règlementaires, preuve que le travail des pouvoirs publics et les efforts des uns et des autres finissent par payer. « Sur 10 ans, les résultats se sont améliorés de 30 % pour les polluants les plus préoccupants. La baisse est notable » observe Didier Chapuis, directeur territorial d'Atmo AuRA. Exemple frappant de cette amélioration : pour la première fois en 2017, la valeur limite concernant les particules inhalables (PM10) n’a jamais été dépassée dans la région ! Mais si on prend en compte les valeurs de l’OMS (deux fois plus strictes), un peu plus de 2 millions de personnes sont toutefois exposées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit plus du quart de la population. Les concentrations en particules PM2,5 sont également en baisse (-55 % entre 2007 et 2017). Sur les deux dernières années, aucun habitant n’a été exposé à un dépassement de la valeur limite annuelle. Mais là encore, les résultats sont beaucoup moins encourageants si on se base sur les valeurs de l’OMS, puisque 85 % de la population régionale serait impactée. Ces émissions de particules (PM10 et PM2,5) proviennent essentiellement du secteur résidentiel, notamment du chauffage au bois. Et le trafic routier dans tout ça ? Il est responsable de 64 % des émissions de dioxyde d’azote, le fameux NO2. Sans surprise, la quasi-totalité de cette pollution est imputable aux véhicules diesel. Comme Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Valence, Annecy, Chambéry, Annemasse ou Albertville, Clermont-Ferrand n’est pas épargnée. Près de 1.500 personnes sont exposées sur la métropole. Certes, aucun dépassement n’a été constaté en 2017. Mais la moyenne annuelle reste proche du seuil règlementaire… Pour Atmo, la diminution des niveaux (-24 % en 10 ans) reste donc « modeste » et finalement « insuffisante » au regard de la règlementation. Composant dit « secondaire » (car dépendant de la météo et issu de réactions chimiques de polluants précurseurs), la pollution à l’ozone a progressé de 14 % en 10 ans. Pour résumer la situation actuelle, Rhône-Alpes est dans le rouge, quand Auvergne est dans le vert… Si la qualité de l’air s’améliore, les périodes sensibles persistent, avec des augmentations « temporaires mais marquées » des taux de pollution.  Dans ce contexte, 38 journées ont connu une activation de dispositif préfectoral dans la grande région en 2017, dont 8 dans le Puy-de-Dôme. A chaque fois, il s’agissait d’un simple niveau d’information. Aucun dispositif d’alerte n’a été enclenché dans le département.

Le cadre révisé

« Il n’y a pas eu d’action ciblée sur la partie auvergnate de la région. Mais le cadre a été révisé à l’automne dernier suite à la fusion. Si les seuils n’ont pas été modifiés, la réactivité est désormais plus importante, avec le déclenchement de mesures d’urgence dès deux jours de dépassement [contre 4 auparavant, NDLR]. » A savoir également : si nécessaire, la préfecture du Puy-de-Dôme pourra mettre en place la circulation alternée. Dans ce cas, la pastille « Crit’Air » devra être apposée sur le parebrise de votre véhicule…
[caption id="attachment_222678" align="aligncenter" width="800"] Les bornes Atmo sont une spécificité clermontoise. Malheureusement, elles ne sont plus produites. Le réseau ne sera donc plus étendu.[/caption] Quelle pollution devant votre porte ? « L’idée, c’est qu’il y ait un maximum de personnes qui s’en emparent… » Nicolas Bonnet, président du comité territorial Auvergne d'Atmo AuRA, se félicite de l’arrivée en Auvergne de l’application Air to Go, qui indique le niveau de pollution précis de l’endroit où vous vous trouvez. L’application (déjà disponible en Rhône-Alpes) affiche les prévisions de pollution à J+1, avec une précision à 10 mètres sur les agglomérations de Clermont-Ferrand, Moulins, Aurillac, Vichy, Montluçon et le Puy-en-Velay. Concrètement, il est donc possible de savoir si l’air qu’on respire en sortant de chez soi est de bonne qualité… ou pas. Hors agglomération, la précision est de l’ordre du kilomètre. « Air to Go » possède bien d’autres fonctionnalités. Elle permet par exemple de choisir l’itinéraire à pieds ou vélo le moins pollué, de repérer la zone la plus saine à proximité, d’enregistrer ses lieux favoris ou d’être alerté en cas d’épisode de pollution. L’application est disponible sur en téléchargement pour Iphone et Android et en consultation sur le site www.airtogo.fr.
[caption id="attachment_222679" align="aligncenter" width="800"] Pour Atmo, il émet « très peu » de polluants © V. Uta[/caption] Quid de l’incinérateur… Didier Chapuis, le directeur territorial d’Atmo AuRa, est formel : « une usine performante comme celle-ci émet très peu de polluants ». Pour lui, les valeurs enregistrées autour de Vernéa ne sont pas différentes de celles enregistrées autour des autres usines d’incinération, même si d’autres problématiques peuvent se poser, comme celle de l’odeur. Autre détail d’importance : si la qualité de l’air est au rendez-vous, l’incinérateur n’en demeure pas moins l’un des plus gros émetteurs de gaz à effets de serre de la métropole. Il contribue donc fortement au dérèglement climatique…

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