Les besoins en main d’œuvre analysés
[caption id="attachment_222828" align="aligncenter" width="800"] Certains métiers ont du mal à attirer les jeunes (© photo d’illustration Fotolia)[/caption] Tous les ans, Pôle Emploi réalise une enquête sur les besoins en main d’œuvre destinée à connaître les intentions de recrutement des employeurs. Cette cartographie permet de mieux identifier les métiers et les qualifications dont les entreprises auront besoin dans les mois à venir et d’adapter les actions en fonction des besoins du territoire. Les résultats de l’enquête 2018 ont été présentés récemment par Nathalie Halot, la nouvelle directrice de Pôle Emploi Puys Allier Cantal et Jérôme Faure, directeur de Pôle Emploi Puy-de-Dôme. « Notre enquête BMO porte sur 33.000 entreprises que nous avons questionnées. 26 % d’entre elles ont répondu. Les tendances sont à peu près les mêmes sur notre territoire. 1 entreprise sur 4 souhaite recruter mais pratiquement 1 recrutement sur 2 est jugé difficile. Nous avons aussi la particularité d’avoir beaucoup d’offres saisonnières », cadre Nathalie Halot, pour qui le territoire va bien avec des « taux de chômage plutôt à la baisse » et une tendance à la hausse pour les potentiels d’embauche. Concernant les chiffres du Puy-de-Dôme, 17.000 entreprises ont été interrogées. 25 % ont répondu. Là aussi, 1 entreprise sur 4 souhaite recruter en 2018 soit « une augmentation de 23 % par rapport à 2017 », précise Jérôme Faure. Si tous les bassins économiques sont à la hausse, la Métropole clermontoise concentre les 2/3 des projets de recrutements. 36 % de ces projets sont aussi saisonniers, particulièrement sur les territoires d’Issoire (68 %) et Riom où de nombreuses offres existent dans l’agriculture, l’agro-alimentaire et le maraichage. Parmi les métiers difficiles à pourvoir dans le département figurent notamment les aides et employés polyvalents de cuisine (1040 projets de recrutement dont 660 jugés difficiles), les serveurs de cafés et restaurants (780 projets dont 450 jugés difficiles), les aides à domicile et aides ménagères, les aides-soignants, les agriculteurs salariés et ouvriers agricoles, les professionnels de l’animation culturelle, les cuisiniers, les employés de l’hôtellerie, les secrétaires… et même les ingénieurs et cadres, ce qui « traduit bien une reprise d’activité », notent les deux responsables de Pôle Emploi. Actuellement, 4700 offres d’emploi sont disponibles dans le Puy-de-Dôme sur pole-emploi.fr. En ce qui concerne les raisons invoquées par les employeurs sur les difficultés à recruter figurent notamment « le manque de candidats, le profil, les conditions de travail, le déficit d’images ou encore l’accès au lieu de travail ». Enfin, Pôle Emploi rappelle que les méthodes de recrutement sont en train de changer avec un travail effectué aujourd’hui sur les compétences propres et la mise en place de recrutement par simulation. « On prend un cap où le métier lui-même va disparaître au profit des compétences », affirme Martine Halot.
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