Cécile Finot « Le titre est attribué à des territoires qui ont un fort potentiel et une volonté de développement »

[caption id="attachment_222926" align="aligncenter" width="765"] Cécile Finot et l’équipe d’Effervescences concoctent un « Tour de table » participatif dans 8 quartiers de la ville. Rendez-vous de juin à octobre… © E. Thérond[/caption] Cécile Finot est directrice de la mission Capitale européenne de la culture et d’Effervescences à Clermont-Ferrand. Elle revient sur la candidature et les animations prévues pour continuer de mobiliser la population… Combien de personnes travaillent sur la candidature ? C’est une équipe fraîchement structurée composée d’une dizaine de personnes. Elle travaille à la fois sur le projet préfigurateur qu’est « Effervescences » et sur le projet de candidature de Capitale européenne. Il y a vraiment deux volets… Oui. Clermont-Ferrand a été la première Ville française à se déclarer. « Effervescences » a vocation à préparer au mieux, et le plus en amont possible, cette candidature, en œuvrant pour l’adhésion et l’appropriation des habitants. Ce travail de fond et de structuration territoriale en lien avec la candidature est un cas très particulier. A ma connaissance, cela n’a jamais été fait sur un tel calendrier. C’est donc un vrai atout. Jusqu’à présent, « Effervescences » est un réel succès populaire. Quels sont les prochains rendez-vous ? Il y en aura plusieurs. En 2018, « Effervescences » se déploie autour du fil rouge de « la ville accueillante. » Du 4 au 14 octobre, nous ferons donc un focus sur le thème de l’hospitalité en travaillant sur la question de l’accueil, du partage, du don aux autres, de la générosité. Il s’agit d’une invitation à voyager dans la ville et dans la métropole pour explorer ces thématiques. Cette invitation se fera sur des formats, des rendez-vous et des natures de projets très différents. Avec des « Rendez-vous secrets » ? Sur cette dizaine de jours, nous reconduirons en effet les « Rendez-vous secrets », mais sur une géographie très particulière. Nous avons choisi de travailler sur une entrée de ville, en l’occurrence à l’Est, entre Montferrand et Delille. Nous essaierons également de faire de la Coopérative de Mai une maison de l’hospitalité durant trois jours. Il y aura aussi différents projets artistiques dans la ville, mais également un projet de dialogue citoyen le 13 octobre lors des Erasmus Days et la clôture du projet d’été « Tour de tables » le 14 octobre avec de grands banquets. « Tour de tables » ? « Tour de tables » est un projet réalisé avec un collectif d’urbanistes et d’architectes. L’idée, c’est d’implanter de manière éphémère des grandes tables dans huit quartiers afin d’inviter les habitants à voir et à regarder la ville autrement. Une grande table d’orientation sera implantée vers la place Gaillard et le marché Saint-Pierre, en lien avec l’exposition « Migrations ». Les tables seront installées du 6 au 16 juin. Les habitants seront invités à prendre part au chantier. * Que se passera-t-il autour des tables ? Elles seront situées à des endroits bien spécifiques, pour découvrir la ville de manière inédite. L’idée, c’est aussi de susciter l’appropriation des habitants, des associations, des comités de quartiers... De notre côté, nous allons organiser différents temps forts. Le 23 juin, un petit évènement sera prévu avec la compagnie « Les Guêpes Rouges ». Le 22 juillet, deux parcours seront proposés de table en table en lien avec les Contre-plongées. Ce sera un gros évènement. D’autres rendez-vous sont prévus le 3 août et les deux derniers week-ends de septembre… « Effervescences » est une chose… Qu’en est-il du dossier de candidature ? Il sera déposé en 2021 ou 2022. « Effervescences » se déroule jusqu’en 2020 inclus ; et a justement pour vocation de théoriser cette candidature. Il s’agit d’un processus de construction, permettant d’élaborer un récit collectif de territoire. Cela nous permettra de définir une stratégie pour notre dossier. Il est donc encore trop tôt pour en parler, même si nous y travaillons. Une chose est sûre : le maire Olivier Bianchi souhaite faire de Clermont-Ferrand une incarnation des nouvelles métropoles intermédiaires. A travers ce projet, nous allons travailler sur cette mutation, montrer que la ville change de visage. Quelles seraient les retombées en cas de classement ? Elles se chiffrent en millions de visiteurs. Il s’agit d’une dynamique très importante. 1 € investi représente en effet 5 à 6 € de retombées économiques. Certes, cette candidature demande des investissements [1 M€ en 2017, dont du mécénat, NDLR], mais les apports sont très importants sur du long terme, comme une candidature à l’Unesco, finalement. D’ailleurs, je me réjouis de l’avis favorable de l’UICN [Union internationale pour la conservation de la nature, NDLR] concernant la chaîne des puys… D’autres villes françaises vont-elles candidater ? Montpellier et Rouen se sont positionnées. Il y a une réflexion à Metz-Nancy. On entend parler de Saint-Brieuc et Le Havre. Mais il faut savoir que le titre est attribué à des territoires qui ont un fort potentiel et une volonté de développement. *06/06 – Fontaine-du-Bac ; 07/06 – Les Ormeaux ; 08/06 – La Pradelle ; 09/06 – Croix-de-Neyrat ; 13/06 – Les Vergnes ; 14/06 – Montferrand ; 15/06 – Saint-Alyre ; 16/06 – Saint-Jacques. + d’infos sur www.effervescences.eu