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Des interrogations autour de l’enfant à naître

21h04 - 10 juin 2018 - par Info Clermont Métropole
Des interrogations autour de l’enfant à naître
André Soler vient de publier deux nouveaux ouvrages qui appellent au débat. - © ACTU_SOLER_ANDRE

[caption id="attachment_223063" align="aligncenter" width="800"] André Soler vient de publier deux nouveaux ouvrages qui appellent au débat.[/caption] Le psychologue clermontois André Soler vient de publier deux nouveaux ouvrages, « Une étrange maternité » et « La déclaration de sexe ». Le premier, qui s’inscrit parfaitement dans l’actualité alors que les lois de bioéthique vont être révisées, aborde la délicate question de la gestation pour autrui (GPA). Observateur attentif du débat qui s’est instauré en France depuis plusieurs mois entre les « anti » et les « pour », André Soler s’interroge : « personne ne prend le parti du bébé. Qu’est-ce que cela signifie pour lui ? Avec la GPA, tout va changer radicalement à la naissance. L’enfant n’évoluera pas dans le même milieu que lors de la grossesse, il n’aura pas les mêmes parents. Et puis nous n’avons pas de recul pour savoir quelles seront les conséquences sur les générations futures », avance le praticien, qui consacre dans son ouvrage un chapitre à l’épigénétique, ce qui permet au capital génétique de se développer dans de bonnes conditions. Au-delà de la marchandisation du corps de la femme et peut-être, bientôt, de celui de l’enfant, André Soler s’inquiète également des effets de la gestation pour autrui. « On demande aux mères porteuses de ne pas s’attacher à cet enfant ce qui est proprement inhumain. Ce qui nous fait humain, c’est justement la sensibilité et ce qui développe la sensibilité, c’est l’amour. Ce dernier est un élément essentiel lié à l’être. » Pour étayer son propos, le psychologue s’appuie sur des cas cliniques authentiques. S’il n’est pas opposé à l’avortement, il recommande néanmoins de considérer l’enfant dès sa conception. In fine, André Soler invite à replacer l’éthique au sein du débat. Il donne à cette « boussole de la vie » sa propre définition : « elle est la mise en œuvre universelle du sens individuel du bon, du bien et du beau, propre à maintenir la vie et la qualité des relations entre les êtres humains. Elle inspire la morale, la déontologie, la justice et le droit. » Moins sujet à crispation, le deuxième ouvrage envisage de s’interroger sur une pratique quasi généralisée aujourd’hui, à savoir celle d’annoncer le sexe de l’enfant avant la naissance. Pratique banale, « normale » pour beaucoup, mais pourtant pas si anodine qu’il n’y paraît à en croire le psychologue. « Souvent, cela se fait pour des raisons strictement matérielles. Absolument personne ne se pose la question de l’enfant. Quand on connaît le sexe à l’avance, cela enlève tout l’imaginaire. La relation humaine peut être entamée par le fait de savoir », est persuadé André Soler, qui invite les parents à prendre conscience de leur demande et les médecins à être plus circonspects lorsqu’ils procèdent à « La déclaration de sexe. » Les deux ouvrages sont disponibles en librairie ou en commande chez l’auteur : andre.soler1@free.fr

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