Europavox : une vraie machine de guerre
[caption id="attachment_223164" align="aligncenter" width="800"] Didier Veillault et François Missonnier préparent activement le cru 2018, qui s’annonce assez exceptionnel.[/caption] Ils sont à la baguette depuis de nombreux mois et dans l’ombre, ils ont mobilisé leur (énorme) réseau pour bâtir la programmation. En France bien sûr mais aussi à l’international. Avec Europavox, François Missonnier et Didier Veillault orchestrent une grosse machine, dont le budget atteindra cette année près de 2 millions d’euros. Car après le coup exceptionnel du Michelin en 2017, le festival change tout cette année encore. 26.000 m², une zone entièrement fermée et sécurisée, articulée autour de la place du 1er Mai où prendront place trois scènes. « On va proposer une expérience où tout le monde pourra vivre le festival ensemble. Les gens vont pouvoir se balader et enchaîner les artistes. On a beaucoup travaillé sur l’accueil du public et l’animation. Le site va vivre de 14 h à 1 h du matin. On devient un vrai festival d’été », défend le duo, qui entend franchir un nouveau palier. Si les organisateurs ne maîtrisent pas le facteur météo, la billetterie marche très bien. Rien d’étonnant. « C’est pour moi la plus belle édition au niveau de la programmation. A côté des têtes d’affiches, nous n’avons jamais eu de tels groupes et il y a peu d’esthétiques musicales que l’on ne présente pas », estime Didier Veillault. « Rien que pour ça, des festivaliers vont venir de partout en France », embraye François Missonnier. En coulisses, 500 personnes vont œuvrer sur le festival dont une cinquantaine de bénévoles. Equipes techniques, sécurité, organisation… « Nous ne faisons travailler que des prestataires de la région, beaucoup sont installés dans le Puy-de-Dôme », font remarquer les co-directeurs. Avec l’hébergement, les retombées du festival sur l’économie locale sont donc bien réelles. Au-delà du vaisseau amiral clermontois, Eurapavox, c’est aujourd’hui six autres festivals en Europe (Belgique, Croatie, Italie, Lituanie, Autriche, Grèce). L’hydre musicale se décline également à travers une activité de production d’événements culturels. A son actif, la Fête de l’Europe sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, Les 60 ans du traité de Rome pour le Quai d’Orsay, les 25 ans d’Erasmus… « Enfin, nous éditons un média, europavox.com, qui propose des articles de fonds, de la découverte de groupes, etc. Pour cela, nous travaillons avec 46 journalistes de 25 pays. On touche à peu près 300.000 personnes par mois en mélangeant le site web, les réseaux sociaux et la newsletter éditorialisée », détaille François Missonnier, qui fut, mais est-il nécessaire de le rappeler, l’un des patrons de Rock-en-Seine.
0 commentaires