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Comme un rêve d’enfance…

23h40 - 17 juin 2018 - par Info Clermont Métropole
Comme un rêve d’enfance…
- © ACTU_BOUCHAUDY_1

[caption id="attachment_223170" align="aligncenter" width="800"] Le « Slava’s Snow Show » : un grand moment de rire et de poésie, à découvrir du 27 novembre au 2 décembre © V Vial[/caption] Jean-Marc Grangier lève le voile sur les spectacles proposés par la Comédie à partir de la rentrée. Une fois n’est pas coutume, il n’y aura pas de cirque. Mais cela ne veut pas dire que la saison 18/19 de la Comédie, la dernière sans domicile fixe, se coupera de son public familial ; bien au contraire. Plusieurs spectacles seront en effet proposés aux enfants, au premier rang desquels l’inénarrable « Slava’s Snow Show » du clown Slava Polunin (du 27/11 au 02/12). Il s’agit d’un des temps forts de la prochaine saison. « C’est un spectacle mythique. On me le réclamait depuis longtemps » précise Jean-Marc Grangier, le directeur de la Comédie. Dans un autre registre, les familles se presseront pour admirer le hip-hop aérien de Mourad Merzouki dans « Vertikal » (09-11/10) ou – plus classique et pas pour tout de suite – le programme dédié à William Forsythe de la Compañia Nacional de Danza d’Espagne (27-28/05). Les enfants seront dans la salle, mais aussi sur scène. Dans « Les grands » de Fanny de Chaillé, trois adultes se retrouvent confrontés aux enfants et ados qu’ils ont été (05-07/12). A quelques jours de Noël, d’autres jeunes seront sur les planches, ceux du groupe Grenade de Josette Baïz, pour une inoubliable traversée chorégraphique « D’Est en Ouest » (18-20/12). Les familles devraient également apprécier l’opéra pour voix d’enfants « Du chœur à l’ouvrage » de Benjamin Dupé (06/05), qui raconte l’histoire de jeunes choristes livrés à eux-mêmes sur une île à la suite du naufrage de leur bateau… On citera enfin « Franchir la nuit » (28/03) de Rachid Ouramdane, qui réunira un plateau d’écoliers et de jeunes migrants de Clermont-Ferrand pour évoquer la douloureuse question de l’exil. [caption id="attachment_223171" align="aligncenter" width="800"] « Chaque saison a un profil particulier » J.-M. Grangier © J.-L. Fernandez[/caption] Ce rêve d’enfance n’empêchera pas les spectacles d’aborder certains sujets en lien avec notre époque. Il sera par exemple question de la place de la femme (« Pour un non pour un oui », groupe Lifting, 21/09 ; « La Dame aux Camélias », Arthur Nauzyciel, 11-13/12 ; « L’école des femmes », Stéphane Braunschweig, 15-19/01...), mais également des migrations (« On s’en va », Krzysztof Warlikowski, 06-07/03 ; « No border », Nadège Prugnard et Guy Alloucherie, 22-23/05…) ou du conflit israélo-palestinien (« Tous des oiseaux », Wajdi Mouawad, 03-05/04). De l’actualité rendue belle par le prisme artistique, et plus légère par l’énergie et la présence d’enfants ici et là, sur scène, au fil des mois. « Chaque saison a un profil particulier. Il y a une ligne directrice, une histoire, une structure. Chaque spectacle a sa raison d’être là. Mais je programme vraiment pour les spectateurs » préciseJean-Marc Grangier. Trois nouveaux artistes associés vont rejoindre la Comédie dès la rentrée. Il s’agit de Nathalie Béasse, Rosalba Torres Guerrero et Koen Augustijnen.


[caption id="attachment_223172" align="aligncenter" width="789"] Il précise que tous les moyens ont été mis en œuvre pour limiter les nuisances © E. Thérond[/caption] François Bouchaudy « Le chantier se déroule comme prévu » Il est l’architecte associé à la réalisation du bâtiment de la Comédie, imaginé par le portugais Eduardo Souto de Moura et livré fin 2019. Qu’est-ce qui a été fait et que reste-t-il à faire ? Nous avons fait sortir le bâtiment de terre. Tout le sous-sol est réalisé. Le rez-de-chaussée, qui est l’étage majeur, puisque c’est celui des salles, est en cours de réalisation. Nous allons maintenant refaire le magasin de la maison de la culture, qui était logé dans l’ancienne gare routière. Nous allons attaquer les travaux de démolition intérieure et d’extension pour un réaménagement de la cour de service de la maison de la culture et de son magasin de logistique d’ici fin octobre. C’est l’enjeu principal. Quand sera terminé le clos couvert ? Le clos couvert, en tout cas le gros œuvre, la couverture et quelques menuiseries extérieures, doit être réalisé à la fin de l’année. Le volume extérieur sera alors visible et quasiment terminé, puisque les finitions sont très brutes. On passera ensuite au second œuvre et aux finitions en 2019. Le chantier se déroule-t-il comme prévu ? Il y a eu des petites choses, bien sûr. Au démarrage, nous avons par exemple eu de petits problèmes de fondations, pour des questions de sol. Mais globalement, nous n’avons pas eu de très grosses surprises. Nous sommes dans les délais et il n’y a pas de surcoût. Donc tout va bien pour l’instant. Le chantier se déroule comme prévu. Eduardo Souto de Moura vient de recevoir le premier prix de la Biennale d’architecture de Venise… Il a régulièrement des prix internationaux. Nous étions donc contents de l’apprendre. Effectivement, cela peut montrer que nous avons fait le bon choix pour la Comédie. Mais le bon choix était aussi par l’attitude : ce qui était intéressant dans la démarche d’Eduardo Souto de Moura sur un projet comme celui-là, c’était aussi le respect d’un environnement, d’avoir intégré une architecture contemporaine dans le quartier, l’attention aux usagers, au fonctionnement… C’est en cela qu’il avait une approche tout à fait adaptée au projet. Est-ce compliqué de travailler sur le bâtiment classé de l’ancienne gare routière ? Oui c’est compliqué, car il n’était pas en très bon état. Il y a des problèmes de portance de planchers. Nous avons donc pris une option que je défends fortement : nous n’avons pas voulu démolir les dalles, mais les renforcer. Je la défends pour limiter les déchets, pour le recyclage, pour le développement durable. Je pense qu’il faut limiter au maximum les déchets avant de reconstruire. Cela permet aussi d’économiser de la ressource, dans un contexte de crise de production de sables pour les bétons. Nous devons donc limiter les volumes quand on construit. L’autre contrainte, c’est le respect de l’architecture, des façades : nous aurons un important travail de restauration. La coupole sera doublée acoustiquement mais conservée. La cohabitation se passe bien avec le chantier de la piscine Coubertin ? Oui ! Nous n’avons eu aucun problème. Il y aura une organisation plus particulière avec les aménagements de rue, qui demandent plus d’interface. Mais avec la piscine, tout va bien… Chacun est sur son chantier.

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