Pour mettre en mouvement ce réseau, une nouvelle étape a été franchie en mai dernier à Montréal, dans le cadre du sommet Movin’On de Michelin. A cette occasion, les membres ont adopté les règles de gouvernance et de financement de l’association. Il a été décidé qu’elle serait co-présidée par Olivier Bianchi et par le maire de la ville hôte des rencontres, organisées tous les deux ans.
Précisons que Michelin a facilité l’émergence du réseau, mais sans y mettre un centime. Un tiers du financement est assuré par la Ville de Clermont-Ferrand (environ 100.000 euros), un tiers par les cotisations des membres et un tiers par la collectivité accueillant les rencontres.
« Il s’agit d’abord d’un réseau de villes. C’est très important. Michelin c’est avant tout une identité commune. Il ne s’agit pas de promouvoir la manufacture » insiste Jérôme Auslender, qui préfère parler de « partage de politiques publiques » et de « coopérations entre les acteurs des territoires. »
Grâce à cette structuration, des villes de jauges différentes ont pu imaginer des projets communs. « Bridgewater au nord du Canada a mis en place un système d’isolation pour lutter contre le froid. Ils ont rencontré à Clermont-Ferrand les responsables de Chennai en Inde, qui rencontre aussi des problèmes d’isolation mais à cause de la chaleur et de l’humidité. Le système canadien les intéressait. Un projet de coopération a été lancé. Bridgewater, c’est 8.000 habitants, Chennai 8 millions… » expose l’élu clermontois.
De nouvelles coopérations pour Clermont
Concernant les coopérations clermontoises, l’école nationale supérieure d’architecture et Sigma ont par exemple noué des liens avec des établissements étrangers. La Ville devrait également travailler avec Guarulhos (Brésil) sur la question de la gestion des déchets, du traitement des eaux et de la mobilité, avec le soutien de l’agence française de développement. Autre projet ayant vu le jour : une coopération culturelle avec Valladolid en Espagne ou l’échange d’artistes en résidence avec Salford en Angleterre. La Ville attend désormais que les acteurs du territoire s’approprient le réseau pour développer de nouveaux échanges et faire fructifier des idées.
Les prochaines rencontres se tiendront du 27 au 29 mars 2019 à Vitoria-Gasteiz en Espagne. « La coopération et l’entraide entre villes sont les clés d’une réponse durable aux défis mondiaux de demain » assure son maire Gorka Urtaran.
Adjoint en charge des relations internationales, Jérôme Auslender se félicite de la réussite des premières rencontres du réseau, organisées en décembre dernier à Clermont-Ferrand © Emmanuel Thérond[/caption]
Le prochain rendez-vous du Réseau International des Villes Michelin se déroulera à Vitoria-Gasteiz en Espagne en mars 2019.
Impulsé par Olivier Bianchi avec l’assentiment de la manufacture, le Réseau International des Villes Michelin semble tenir ses promesses. Organisées à Clermont-Ferrand en décembre dernier, les premières rencontres ont réuni 44 villes de 23 pays et 4 continents différents. A cette occasion, près de 400 participants ont pu échanger, discuter et travailler sur le thème de la ville durable.
Sondés par les organisateurs, 100 % des congressistes ont jugé « bonne » voire « excellente » cette première édition. Près de 2/3 veulent imaginer et faire éclore de nouvelles coopérations… Le défi n’était pas gagné d’avance, notamment au vu de l’hétérogénéité des villes adhérentes. 2/5 sont des petites et moyennes villes, 2/5 des métropoles et 1/5 des mégapoles comme Shangaï en Chine. De plus, aucun autre réseau de ce type (reposant sur une présence industrielle) n’existe dans le monde…
« L’objectif pour nous était de susciter l’adhésion et de convaincre les villes de l’intérêt de ce réseau. Cet objectif a été atteint du fait de la représentation de ces villes à Clermont-Ferrand et de la structuration qui s’en est suivie » se félicite Jérôme Auslender, adjoint au maire de Clermont-Ferrand en charge des relations internationales.
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