Serge Lesbre « J’ai écrit un roman engagé »
Ancien Conseiller général du Puy-de-Dôme, Serge Lesbre évoque « Salomé 2.0 », son dernier roman, et son goût pour l’écriture. Confidences d’un amoureux des mots. Quelle est l’histoire de « Salomé 2.0 » ? C’est à la fois une très étrange histoire d’amour et un thriller. L’histoire d’amour, c’est celle d’Antoine, le héros. Il fait la connaissance d’une jeune femme sur Internet, et assez vite, cette rencontre l’interpelle, d’autant plus qu’elle décide de venir le rencontrer à Clermont-Ferrand. Mais il se rend compte que la personne qu’il a en face de lui est assez différente de celle qu’il a vue sur son écran. Simultanément, au moment où il rencontre cette jeune femme, son géniteur décède. Sur son visage, sa bouche est distordue par un épouvantable cri. On n’en connaîtra l’origine qu’à la fin... Est-ce vraiment un roman ? C’est l’ouvrage le plus proche du roman que j’ai jamais écrit. La part fictionnelle l’emporte largement… Il y a moins d’autobiographie. Quel message avez-vous voulu faire passer ? On me dit souvent que c’est un roman à la fois politique et érotique. Or, je conteste un peu cette vision, dans la mesure où j’ai toujours envie de mixer différents sujets. En fait, c’est un roman engagé. Politiquement. Et à gauche, bien entendu… Je me débrouille toujours pour glisser dans ce que je relate des sujets qui ont à voir avec la vie politique en général, qu’elle soit locale, nationale ou internationale. J’ai toujours eu envie de faire partager un certain nombre de convictions. Mais je les aère avec d’autres aspects pour rendre le contenu plus digeste. Est-ce que vous réglez quelques comptes au passage ? Assez peu. Ce n’était pas le but du jeu. Je l’avais déjà fait dans mon premier roman… Pourquoi ce goût pour l’écriture ? La réponse sera dans mon prochain roman ! J’ai écrit 37 chapitres sur 39… Je n’ai pas tout à fait fini. J’ai pris du retard car on m’a piqué l’ordinateur sur lequel il y avait les trois derniers chapitres… Ce dernier roman viendra boucler la boucle de cette saga d’Antoine Hessel, qui commence avec « Et la nostalgie camarade ! », et se poursuit avec « Les imparfaits du subjectif » et « Salomé 2.0 ». L’accueil a-t-il été bon ? Je ne sais pas ! En tout cas, discuter du livre m’intéresse. C’est toujours passionnant de rencontrer le lectorat. Mais j’ai horreur de la promo. Je ne sais me vendre et je n’aime pas me vendre… Est-ce que la vie politique vous manque ? Pas du tout. Par contre, je suis très observateur. Un observateur un peu désespéré… Avez-vous un rituel d’écriture ? J’écris sur mon ordinateur le matin. Je viens déjeuner au Conseil départemental. Ensuite je rentre et je me remets à l’écriture jusqu’à 19 heures. Car j’ai le rituel du journal télévisé et du cinéma… Mais c’est vrai que j’écris beaucoup. C’est à la fois une passion et un besoin.
- « Salomé 2.0 » - 254 pages – 19,50 € - éditions Baudelaire
Infos plus
- « Jules de mes amours », une nouvelle de Serge Lesbre, a été sélectionnée au niveau national pour figurer dans un recueil publié par Edilibre et l’association Le Refuge, qui œuvre pour la protection des jeunes LGBTQ (lesbien, gay, bisexuel, transgenre, queer).
- Il a également reçu le prix Auvergne 2018 de « L’auteur sans piston » pour « Les imparfaits du subjectif », parmi 820 candidats.
- Blog de l’auteur : blogsergelesbre.jimdo.com. Facebook.
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