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ACC : déménagement en vue

14h43 - 16 juillet 2018 - par Info Clermont Métropole
ACC : déménagement en vue
De g. à d. Marion Canalès, adjointe à l’Economie, J.-M. Couderc, PDG des ACC, O. Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, C. Cineux, adjoint aux Transports et A. Vedeau, délégué syndical © E. Thérond - © ACTU_ACC_1

[caption id="attachment_223367" align="aligncenter" width="800"] De g. à d. Marion Canalès, adjointe à l’Economie, J.-M. Couderc, PDG des ACC, O. Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, C. Cineux, adjoint aux Transports et A. Vedeau, délégué syndical © E. Thérond[/caption] L’entreprise de maintenance ferroviaire cherche un terrain de 7 hectares pour espérer décrocher de nouveaux marchés. Longtemps en proie à de graves difficultés économiques, les ACC (Ateliers de Construction du Centre) sortent enfin la tête de l’eau. « Nous avons un certain nombre de contrats significatifs et d’autres qui le sont moins mais qui nous intéressent. Aujourd’hui, nous considérons que pour les années 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022 nous aurons un plan de charges satisfaisant » se félicite, soulagé, Jean-Marc Couderc, le PDG de cette entreprise de maintenance ferroviaire de 266 salariés, située au 42 rue du Pré-la-Reine à Clermont-Ferrand. Parmi le matériel entretenu ou réparé actuellement, les lignes 7 et 8 du métro parisien, l’Orient Express, le Pullman anglais, les tramways de Grenoble et Strasbourg ou des rames de la SNCF. Olivier Bianchi, président de Clermont Auvergne Métropole, rappelle que la mobilisation pour sauver l’entreprise a été collective, rassemblant non seulement la Métropole, mais aussi la Région, les partis politiques ou l’Etat. « La CGT a fait un travail remarquable de mobilisation et d’intelligence […] J’ai découvert un syndicalisme de défense de l’appareil industriel. Et ça, c’est remarquable » a-t-il ajouté lors d’une visite de l’entreprise il y a quelques jours.

Plusieurs hypothèses foncières

L’enjeu désormais, c’est de relocaliser l’entreprise, les locaux actuels n’étant plus adaptés. Pire : ils ne permettent pas à l’usine clermontoise de décrocher certains marchés. « On veut déménager pour pouvoir récupérer une productivité que nous ne savons pas offrir à nos clients dans le cadre des réponses aux appels d’offres : nous avons des surcoûts structurels que nous ne pouvons pas compenser. Ils sont liés l’âge des bâtiments » précise Jean-Marc Couderc. Ce déménagement permettrait à l’entreprise d’accueillir des rames dîtes « indissociables », ce qu’elle n’est pas en mesure de faire aujourd’hui. « Cela nécessite d’avoir des longueurs de voies de 150 à 200 mètres » précise le dirigeant, qui vise également des marchés à l’étranger. Les responsables du dossier ont actuellement plusieurs terrains en vue, mais rien n’a été tranché. « Nous avons plusieurs hypothèses, dont une aux Gravanches. Nous essayons de voir si ceux qui en sont propriétaires sont prêts à nous les céder » précise Olivier Bianchi. Le terrain idéal devrait afficher une superficie de 7 hectares et rendre possible la construction de 35.000 m2 de bâtiments. Il doit également être plat et facilement reliable au ferroviaire. Olivier Bianchi assure ne pas vouloir mettre le « couteau sous la gorge » aux ACC pour déménager. Toujours est-il que cette usine centenaire n’a plus forcément sa place dans le quartier Saint-Jean, qui fera l’objet d’une profonde requalification dans les années à venir…
[caption id="attachment_223368" align="aligncenter" width="300"] Il faut tout anticiper[/caption]

Questions à Anthony Vedeau, délégué syndical CGT

Pourquoi déménager ? Nous devons faire partie des rares entreprises françaises à avoir des murs centenaires. Ce n’est plus gérable. C’est un gouffre en temps passé à rafistoler, mais aussi en conditions de travail… Il faut donc relocaliser. Un déménagement est coûteux, alors que vous sortez tout juste de graves difficultés financières… Les salariés ont pour certains du mal à imaginer et à comprendre qu’on travaille déjà à un potentiel déménagement. Mais voilà, il faut tout anticiper. Il est hors de question de nous retrouver dans une situation critique. Nous voulons taper au plus loin possible. Plus nous allons regarder loin, plus on ira loin… Que va devenir le site actuel ? Il y a un projet d’éco-quartier mis sur la table par la Métropole. C’est aux élus voir ce qu’ils en feront. Mais l’essentiel pour nous, c’est d’être accompagné dans nos démarches de recherche de terrain, de partenariat… La Région et la Métropole sont très actifs. Nous aimons beaucoup travailler dans ces conditions. Rester ici génèrerait de nouvelles crises ? Forcément. Quand on est client, qu’on veut faire rénover du matériel, et qu’on voit les locaux, on s’interroge. Or, quand ils paient, les clients veulent s’assurer que le travail soit fait de bonnes conditions. Ce déménagement donnera en plus une dynamique à de potentiels clients. Ils verront que nous avons investi… C’est bien pour l’image

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