François Rage a profité de la réouverture lundi dernier pour saluer les entreprises ayant effectué cette dernière tranche de travaux estivale, en l’occurrence Egis et Colas. « C’était un chantier complexe, avec des délais contraints. Il n’y en a pas beaucoup sur la métropole. Les conditions de chaleur étaient éprouvantes. » Sur trois ans, la facture de cette rénovation s’élève à quelque 15 millions d’euros.
Faire fonctionner ce tram sur pneus « le plus longtemps possible » ne sera pas une mince affaire. Et pour cause : le retour d’expérience est inexistant. Clermont-Ferrand a en effet été la première ville à l’adopter. Pire : le succès commercial de l’engin est plus que relatif. Dans le monde, seules Padoue, Venise, Shanghai, Tianjin, Medellin et la région Ile-de-France en sont équipées. Lohr, le fabricant alsacien, a même frôlé la faillite.
Difficile, dans un tel contexte, de parler d’avenir pour le tramway clermontois… Pour maintenir son espérance de vie, le STMC assure vouloir entreprendre un « gros travail » avec l’Etat et Alstom, qui a racheté l’activité en 2012. Un « Club des utilisateurs » (ou plutôt des villes utilisatrices…) devrait également se monter fin 2018 ou début 2019. L’objectif principal est de faire du partage d’expérience, donc de gagner en efficacité… et en espérance de vie.
Et après ?
Un autre défi attend les élus à l’horizon 2025 : celui du projet de reconversion de la ligne A. Car désormais, le compte à rebours a commencé. Deviendra-t-elle une ligne de bus classique ? Autrement dit, Clermont-Ferrand perdra-t-elle définitivement son tramway ? Comme Olivier Bianchi, président de la métropole, François Rage ne l’imagine pas… « Une métropole se doit d’avoir une ligne de tramway. Je pense que c’est qualitatif. Mais une ligne, ça suffit. Ce n’est pas la peine de faire une ligne A, B, C en tram… Les lignes B et C seront en matériel électrique, propre, avec leur voirie réservée. Cela aura les mêmes effets, la même efficacité et la même qualité pour l’usager » a-t-il affirmé. Si ce scénario se concrétise, Clermont-Ferrand devrait donc avoir sa deuxième ligne de tram. Mais elle sera à la place de la première et certainement pas sur pneus…
Gros carton pour C.Vélo
C.Vélo, le Vélib’ clermontois, cartonne : le nombre d’abonnés est passé d’un millier en février à près de 4.700 aujourd’hui. En juillet, près de 32.000 trajets ont été réalisés ! Il faut dire que l’abonnement annuel est désormais gratuit. Revers de la médaille ? La qualité de service a parfois du mal à suivre… Mais les équipes travaillent d’arrache-pied pour que tout rentre dans l’ordre. Douze nouvelles stations vont être inaugurées prochainement. Et des marquages au sol dignes de ce nom fleurissent ici et là…
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