Coup dur pour le centre médico-sportif

[caption id="attachment_223652" align="aligncenter" width="782"] « On arrête tout, mais ça n’a l’air de choquer personne » s’indigne Nicole Verlaguet, présidente de l’OMS[/caption] C’est un coup dur dans le milieu du sport clermontois. Ouvert en même temps que la maison des sports en 1971, le centre médico-sportif de l’Office Municipal du Sport (OMS) doit mettre un terme à ses activités d’origine. En cause : la suppression d’une subvention de 8.500 euros jusqu’alors allouée par le Centre National du Développement du Sport, une structure dépendant du Ministère éponyme, donc de l’Etat. « Dans ces conditions, on ne pouvait pas continuer à faire passer nos visites médicales sans mettre en péril notre structure » déplore, entre colère et dépit, Nicole Verlaguet, présidente de l’OMS. Pour elle, cette décision va « mettre sur la touche » de nombreux sportifs qui pouvaient jusqu’alors bénéficier de visites de non contre-indication, bilans d’entrées, suivis diététiques ou consultations à prix avantageux (de 12 € à 18 € avec un électrocardiogramme.) Quatre médecins du sport vacataires y avaient leurs habitudes. Le centre accueillait près d’un millier de sportifs chaque année (haut niveau, sections sportives, pratiquants réguliers, espoirs, licenciés et non licenciés…) « Je reçois des coups de fils de collèges et lycées. Ils me demandent comment ils vont faire. On arrête tout, mais ça n’a l’air de choquer personne… » s’alarme la présidente. Pire que tout : ce que l’Etat économise d’un côté, il risque de le perdre de l’autre. Désormais, pour leurs visites, les sportifs devront se rabattre vers la médecine « classique. » Théoriquement, cette prestation n’est pas remboursée. Dans la pratique, de nombreux médecins la font passer pour une consultation traditionnelle… à des prix qui ne sont ceux de l’OMS. « La Sécurité Sociale va en pâtir » déplore Nicole Verlaguet. Pour compenser la disparition de son activité historique, l’OMS va travailler sur le « sport santé » et le sport sur ordonnance. « Une réorientation forcée » dont l’association se serait bien passée…

Rendez-vous à Jaude le 8 septembre