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Dominique Busson : « Sans les chasseurs, des espèces auraient disparu »

00h52 - 17 septembre 2018 - par Info Clermont Métropole
Dominique Busson : « Sans les chasseurs, des espèces auraient disparu »
« Nous avons augmenté le plan de chasse l’an dernier, nous poursuivons cette année », explique Dominique Busson. - © ACTU_BUSSON_CHASSE

[caption id="attachment_224070" align="aligncenter" width="800"] « Nous avons augmenté le plan de chasse l’an dernier, nous poursuivons cette année », explique Dominique Busson.[/caption] Depuis 2009, il préside la Fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme. Petit tour d’horizon des pratiques cynégétiques à l’orée de la nouvelle saison.     Info - Comment s’est passée l’ouverture de la chasse dans le Département ? Dominique Busson – Elle s’est bien passée. Il s’est tué un peu de plume et de pigeons, une trentaine de sangliers aussi. Mais la météorologie n’a pas été très favorable, il faisait trop chaud, surtout en plaine. Les chasses ont été plutôt courtes avec des chiens fatigués dès 11 h du matin. On parlera de petite ouverture. I – Quel est le nombre de chasseurs dans le Puy-de-Dôme ? B. – Nous sommes aux alentours de 13.000 chasseurs. Tous les ans, nous assistons à une légère érosion, comprise entre 1,5 et 2 %. Par contre, nous enregistrons une légère remontée au niveau des demandes de permis de chasser. I – Quelles sont les prévisions pour le plan de chasse 2018-2019 ? B. – Pour le grand gibier, en ce qui concerne les cervidés, le chevreuil va connaître une augmentation avec 7.800 prélèvements contre 7100 la saison dernière. Pour le cerf, on prévoit 223 réalisations (contre 166 cette saison), le mouflon 162 et le chamois 54. Quant au sanglier, nous en avons prélevé 5052 la saison dernière et nous prévoyons une augmentation de 25 % cette année. Il y a eu une explosion de la population de sangliers, ce qui ne réjouit pas nos agriculteurs. Ces animaux causent des dégâts, il ne faut pas le nier. Mais ce n’est pas facile de trouver l’équilibre entre la chasse/loisirs et les cultures agricoles. Nous avons augmenté le plan de chasse l’an dernier, nous poursuivons cette année. Nous pouvons poser des clôtures électriques que l’on paye, autour des champs de maïs principalement. Une de nos missions, c’est aussi de régler les indemnisations pour les dégâts causés par les sangliers. Nous prévoyons de verser 250.000 € aux agriculteurs cette année. I – Quel est l’objet de l’implantation croissante de miradors ? B. – Nous insistons beaucoup sur la sécurité et la formation des chefs de battue. D’ici deux ans, ces formations seront obligatoires. En collaboration avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, nous finançons effectivement des miradors. 400 ont été implantés. Ils permettent d’avoir un tir fichant (en direction du sol), ce qui augmente la sécurité lors des battues. I – Quelles sont les nouveautés mises en place pour cet exercice ? B. – On en recense plusieurs : il est désormais possible de tirer le chevreuil avec du plomb au mois de février, il ne faut pas chasser le grand gibier dans les îlots de moins de 10 hectares, la période d’agrainage est aussi réduite et nous avons autorisé dès le 15 juin la chasse à l’affût et à l’approche du sanglier. I – La baisse du prix du permis national par l’Etat a été très commentée, quel est votre sentiment ? B. – Cela ne concerne que 20 % des chasseurs. Le permis national à 200 € leur permettra une mobilité plus importante. C’est une mesure qui avait été promise par le candidat Macron. Je le félicite d’avoir tenu parole. Parmi les autres mesures annoncées, il y a aussi la mise en place d’une police de la ruralité, de la nature et des territoires. Elle était réclamée par les chasseurs, les pêcheurs et les maires ruraux. I – Un mot sur la nouvelle campagne de communication de la Fédération française de chasse qui affirme que les chasseurs sont « les premiers écologistes de France… »  B. – Les chasseurs font partie intégrante de la biodiversité. Sans les chasseurs, des espèces auraient disparu. Nous avons réintroduit le mouflon et le chamois dans le Puy-de-Dôme. Cette année, nous avons planté cinq kilomètres de haies, ainsi que 600 piquets réflecteurs au col des Goules et ailleurs. Ceux-ci permettent d’éviter les collisions entre les voitures et le grand gibier. Avec d’autres communautés, nous participons donc à cette gestion de l’environnement.

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