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Michel Delaunay : « Le Sancy est devenu une destination, une vraie marque de trail »

00h00 - 17 septembre 2018 - par Info Clermont Métropole
Michel Delaunay : « Le Sancy est devenu une destination, une vraie marque de trail »
- © ACTU_ITW_DELAUNAY_MICHEL

Il est le directeur de course des Trails du Sancy/CEPAL, organisés par le XTTR63. La ville du Mont-Dore attend 3500 engagés les 22 et 23 septembre. Info – Comment se présente cette nouvelle édition des Trails du Sancy ? Michel Delaunay – Plutôt sous de bons augures. Tous les parcours affichent complets. Alors que nous avons relancé la course Le Sancy/Le puy de Dôme l’année dernière (110 km), nous constatons qu’elle est aussi complète cette année. Cela prouve que le bouche à oreille a bien fonctionné et que les premiers concurrents l’ayant couru étaient satisfaits. Nous avions quand même un peu d’inquiétude par rapport à celle-ci car elle est différente de ce que l’on retrouve actuellement. Nous avons voulu un trail plus en accord avec ce qui se pratiquait il y a 20 ou 30 ans, revenir en quelque sort aux origines du trail et arrêter un peu cette escalade systématique vers la difficulté technique. L’idée, c’est d’aller d’un point à un autre plutôt que de chercher le plaisir sur la nature du parcours. Nous limitons le nombre d’engagés à 300. I– Sur l’ensemble du week-end, combien de courses sont proposées ? D. – Nous proposons cinq parcours au total. La Dorée trail (12,4 km), Le Trail du Sancy (33 km), Le Chemin des Crêtes (19,6 km), le Grand trail du Sancy (60 km) et Le Sancy/puy de Dôme (110 km). Nous avons pris l’option de modifier très peu les tracés. On s’adapte en fait aux différentes exigences environnementales des sites. Nous avons la chance dans le Sancy que les parcours soient naturellement très jolis. Ceci nous évite de faire de longues recherches pour trouver des passages. I – Combien de trailers seront présents lors de ce week-end ? D. – 3500 au total. Nous nous sommes engagés à limiter le nombre de coureurs. Sur des distances comme le 19, le 33 ou le 60 km, nous pourrions avoir beaucoup plus de concurrents. I– Comment expliquez-vous ce succès des Trails du Sancy ? D. – C’est la conjoncture de plusieurs éléments. L’équipe est vraiment dévouée. Les coureurs nous disent souvent qu’ils sont étonnés de trouver réponse à leurs demandes auprès de presque n’importe quel bénévole. Et puis, nous avons la chance d’avoir un massif doté de paysages exceptionnels. D’autre part, d’un point de vue sportif, le territoire est très intéressant. Il est ainsi plus à taille humaine que dans les Alpes. Le succès a très vite été au rendez-vous. Nous sommes fiers aussi d’entendre que presque tous les trailers en France disent qu’ils vont « faire le Sancy ». Le nom est devenu une destination, une vraie marque de trail. I – Combien de bénévoles vous aident sur le week-end ? D. – Ils sont 120 environ. Par contre, nous assistons depuis un an ou deux à une récession du bénévolat. L’organisation devient de plus en plus complexe et nous sommes obligés d’utiliser des tas de logiciels, de calculer au plus près le passage des coureurs pour avoir une utilisation maximale des bénévoles. Ceci pose un problème car avec la désaffection, les bénévoles restant se retrouvent avec une charge de travail croissante d’où le danger d’une accélération de cette tendance. A l’horizon se profile une professionnalisation à tous les étages du trail. Nous en sommes tous responsables. A ne plus vouloir être bénévole, les prix risquent de s’envoler. Et il ne sera plus question de demander des subventions à l’Etat et aux collectivités locales. Il risque d’y avoir des dommages collatéraux… I  – Pourriez-vous grossir encore en termes d’accueils de concurrents ? D. – Non pas forcément. Les limites ont été fixées en accord avec les réserves naturelles (Vallée de Chaudefour, Chastreix-Sancy) et Natura 2000. On va tenir nos promesses. Mais je vais vous donner un simple avis personnel : l’impact des trails est nul. On pourrait même le mesurer. Les trailers sont très respectueux de la nature. L’image du coureur qui jette des papiers sur les sentiers est finie. Nous faisons aussi très attention au niveau de l’organisation. Nous sommes partenaires du Parc des volcans et nous avons une labellisation pour utiliser des choses qui sont soit durables soit recyclables. I – Apporterez-vous des changements au Trail hivernal du Sancy/Oxsitis, organisé début janvier ? D. – Je rappelle qu’il s’agit d’une course atypique par excellence, celle qui génère le plus de flux sur les réseaux sociaux. C’est aussi le trail qui se remplit le plus vite en France, en quarante minutes seulement. Nous limitons à 1500 trailers. Pour l’édition 2019, nous envisageons d’ouvrir une course supplémentaire le samedi, plus soft, en s’appuyant davantage sur les parcours de ski de fond. La longueur devrait se situer entre 15 et 20 kilomètres.

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