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L’élevage au sommet

00h00 - 24 septembre 2018 - par Info Clermont Métropole
L’élevage au sommet
400 Salers seront en compétition lors du concours national… - © ACTU_SOMMET_1

[caption id="attachment_224182" align="aligncenter" width="800"] 400 Salers seront en compétition lors du concours national…[/caption] Présenté comme une vitrine du savoir-faire français, ce salon d’envergure internationale investit la Grande Halle d’Auvergne du 3 au 5 octobre. C’est un salon à l’image du secteur de l’élevage : pluriel et contrasté. Et cette 27ème édition ne déroge pas à la règle. Durant trois jours, les filières bovines, ovines et équines seront présentes dans toute leur diversité à Clermont-Ferrand. Précisons que le Sommet de l’Elevage n’est pas le Salon de l’Agriculture. Il s’agit d’abord et avant tout d’un évènement professionnel : 69 % des visiteurs sont d’ailleurs des exploitants agricoles. Les autres travaillent dans la filière comme prescripteurs, fournisseurs ou techniciens. Comme chaque année, les éleveurs pourront trouver sur un même site du matériel d’élevage, de l’alimentation animale, des produits vétérinaires, des équipements pour le lait, du machinisme agricole, des nouvelles énergies… Bref, tout ce qu’il faut pour développer leur exploitation, se professionnaliser et répondre aux attentes sociétales. « Le nombre d’exposants progresse d’année en année. C’est quelque chose de très important. Cela signifie qu’il y a un intérêt. On espère que le nombre de visiteurs va augmenter. Globalement, la conjoncture est plutôt favorable » estime le président Jacques Chazalet, qui attend avec impatience l’extension et l’amélioration de la desserte de la Grande Halle d’Auvergne. [caption id="attachment_224183" align="aligncenter" width="800"] La Simmental : en effectifs, une des premières races bovines mondiales.[/caption]

Colloques et conférences

Au-delà des produits et des services, le Sommet de l’Elevage est un carrefour pour s’informer, débattre et échanger. Une cinquantaine de colloques et conférences sont programmés, mais également des visites d’élevages et de sites agro-industriels. Le Sommet sera l’occasion de parler du bio, bien sûr, mais aussi de la conservation des prairies, de la transmission, du changement climatique, de l’agriculture de précision ou… du bien-être animal. Forcément… « C’est déjà une préoccupation des éleveurs et des exposants. Les Sommets d’Or récompensent des améliorations dans ce domaine » assure Jacques Chazalet. Preuve de la bonne volonté de la profession : des réflexions sont engagées pour créer un espace dédié au sein du salon. « Il y a des choses à faire » confirme Fabrice Berthon, le commissaire de l’évènement. Mais comme beaucoup d’acteurs de la filière, il a du mal à accepter les positions catégoriques et extrêmes de certains défenseurs de la cause animale, avec lesquels il est visiblement difficile de discuter… « 2,5 milliards de personnes vivent de l’élevage dans le monde. Arrêter l’élevage, c’est condamner ces peuples à la disparition. La vache a été domestiquée il y a 15.000 ans en Mésopotamie… On ne va pas tout arrêter du jour au lendemain. » [caption id="attachment_224184" align="aligncenter" width="800"] Le machinisme agricole sera représenté sur le Sommet, devenu un véritable « carrefour d’affaires » pour la profession.[/caption]

La Salers à l’honneur

Le Sommet de l’Elevage est aussi l’occasion de présenter des animaux lors de concours très courus. Cette année, l’accent sera mis sur la Salers. Une race d’Auvergne ? Pas que. Comme les autres rustiques du Massi central, elle est passée de la quasi-confidentialité à la reconnaissance internationale. Ses atouts (docilité, facilité de vêlage, qualité de la viande…) ont en effet séduit des éleveurs au-delà de nos frontières : aujourd’hui, la vache à la robe acajou est présente dans près d’une quarantaine de pays. L’autre concours (européen) sera consacré à la Simmental, une race en plein développement. Présente sur les cinq continents, sa population atteint 40 millions de têtes. Parce qu’il est une vitrine représentative des pratiques d’élevage, le Sommet s’internationalise. L’an dernier, près de 4.500 visiteurs étrangers issus de 85 pays s’y étaient donné rendez-vous. Pour les accueillir comme il se doit en 2018, le Sommet va encore une fois dérouler le tapis rouge, en proposant des interprètes, des visites guidées, des navettes gratuites ou des animations sur-mesure. Cette 27ème édition a attiré l’attention des ministres de l’élevage du Sénégal, du Niger et de Zambie. Des délégations professionnelles d’Algérie, de Chine ou du Canada fouleront également les allées de la Grande Halle d’Auvergne. Sans parler des Européens… C’est dire si l’enjeu est important. « L’international est un axe stratégique de développement » confirment les organisateurs. [caption id="attachment_224185" align="aligncenter" width="800"] Concours, présentations, trophées… Cette année encore, 2000 m2 seront dédiés aux ovins[/caption]

La Turquie invitée

La Turquie sera le pays à l’honneur cette année. L’objectif est clair : il s’agit de développer les échanges, notamment commerciaux, avec Ankara, dans un contexte de réouverture des exportations européennes de bovins au secteur privé. Rappelons que le pays achète entre 500.000 et 700.000 broutards chaque année à l’étranger pour subvenir aux besoins de ses 80 millions d’habitants. Autant dire que la filière française regarde ce marché de très près. Et le Massif central n’échappe pas à la règle. Au fait, savez-vous où s’est tenue la conférence de presse parisienne du salon ? A l’ambassade de Turquie…

En chiffres

1500 exposants dont 300 étrangers 95.000 visiteurs professionnels dont 4500 étrangers 180.000 m2 d’exposition 2000 animaux d’élite 50 colloques et conférences Près de 6 millions d’euros de budget d’organisation Près de 100.000 transactions enregistrées 1 site pour tout savoir : www.sommet-elevage.fr

A lire la semaine prochaine

Notre interview de Jacques Chazalet, président du Sommet de l’Elevage.

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