Le groupe PS veut faire entendre sa voix

[caption id="attachment_224304" align="aligncenter" width="800"] Les élus ont tenu une conférence de presse dans un café du centre-ville il y a quelques jours.[/caption] Le maire, c’est le maire. Et même s’il est socialiste, ce n’est pas lui qui porte la parole du groupe des élus socialistes et républicains de la Ville de Clermont-Ferrand, co-présidé par Marion Canalès et Pascal Guittard. Tel était, en substance, l’objet de cette conférence de presse organisée il y a quelques jours dans un café de la place de la Victoire. « C’est important que le groupe auquel [le maire] appartient puisse avoir sa propre position sur la politique qui est menée. Cela lui permet d’être le maire de l’ensemble des Clermontois, le fédérateur de l’ensemble de la majorité politique, et ça permet quand même à son groupe de référence d’avoir son expression. Et ça, c’est indispensable » précisait en préambule Françoise Nouhen, première adjointe. Un peu effacé en début de mandat, en tout cas aux yeux des habitants, le groupe des élus socialistes et républicains tient à corriger le tir. D’ailleurs, les communiqués de presse n’ont jamais été aussi nombreux. Pour dire quoi ? Déjà, pour défendre le bilan, les projets et le programme de l’équipe en place. Et les élus de citer les travaux menés dans les écoles, le lancement du schéma cyclable, la construction de la Scène nationale, la création de bus en site propre, la mise en œuvre d’un budget participatif… « Des bonnes nouvelles apparaissent par rapport à Clermont, à son attractivité. Quand L’Express dit que Clermont est la 6^ème ville de France en termes d’attractivité, de bien vivre, c’est complètement la politique que nous mettons en œuvre. Clermont-Ferrand est en train de faire la bascule dans le 21^ème siècle. Cela se voit dans ses investissements, sur les sujets de la mobilité, du développement durable… Il y a une forme de ressenti des Clermontois par rapport à ça » croit savoir Pascal Guittard. Mais les élus du groupe tiennent aussi à aborder d’autres thématiques, à avancer leurs propres idées, à prendre des positions que le maire - tenu par les obligations de sa fonction - hésiterait peut-être à exposer… Un exemple : « Quand on commente le Plan Pauvreté, c’est une vraie prise de position à l’égard d’annonces gouvernementale » précise Marion Canalès. Bref, le groupe PS avance ses pions. En vue des municipales de 2020 ? La même Marion s’agace… « Nous avons encore 18 mois à être élus. Nous allons travailler jusqu’au bout. La campagne aura bien le temps de commencer. De toute façon, les gens n’écoutent pas les campagnes 18 mois avant. Ces postures-là, les termes creux… à un moment, ça suffit. C’est cela qui détourne les gens de l’expression du politique. »