Stéphane Travert : « Je favorise la ferme France »
Voici ce qu’a déclaré le ministre de l’agriculture et de l’alimentation lors de sa visite au sommet de l’élevage, la semaine dernière, à la Grande Halle d’Auvergne. Du lard ou du cochon ? « Je suis venu à Cournon, au sommet de l’élevage, pour rappeler tout mon soutien à la filière, tout mon soutien au travail des éleveurs, et tout mon soutien bien évidemment à l’agriculture française, qui occupe une place particulière dans le cœur de nos concitoyens et dans notre économie. L’agriculture un élément stratégique. » A sec. « Depuis le mois de juillet, nous sommes totalement mobilisés sur cette question. Pourquoi ? Parce que nous eu une sécheresse liée à la canicule pendant le mois de juillet et le mois d’août ; et puis une sècheresse d’automne puisque les pluies ne sont pas revenues. Le gouvernement, bien évidemment, n’est pas resté inactif. Nous ne sous-estimons pas les difficultés, notamment sur des régions comme le Massif central ou le Grand Est de la France. » Le juste prix. « Des agriculteurs qui sont bien rémunérés, ce sont des agriculteurs qui portent des projets, qui investissent, qui enrichissent le territoire. Nous avons des discussions à avoir avec la grande distribution. Quand j’entends certains distributeurs nous accuser de vouloir augmenter les prix, je dis que ce n’est pas l’Etat qui fixe les prix dans les magasins, qui fixe les prix dans la grande distribution. Nous demandons aux distributeurs de baisser leurs marges et de mieux acheter les produits agricoles de manière à ce que les agriculteurs ne vendent plus à perte leur production et qu’ils puissent vivre de leur travail. » Le bio à cœur. « Nous essayons de porter, d’influencer, de faire en sorte que demain l’agriculture biologique soit plus importante dans notre pays. Nous avons fixé des objectifs très ambitieux sur ce sujet : passer de 6,5 % à 15 % de surface agricole utile à l’horizon 2022. Nous avons enclenché un plan « ambition bio » de 1,1 milliard d’euros. Ce n’est pas rien. » Anti-antispécisme. « Je condamne tous les effets de violence, toutes ces attitudes qui visent à vouloir confisquer un débat de société. Je condamne l’attitude de certaines associations qui veulent imposer leurs choix de vivre. Moi, je suis pour la liberté de choix : liberté de choix de sa consommation, liberté de choisir aussi son métier. Lorsqu’on veut être éleveur, lorsqu’on veut être boucher, ce sont de belles formations, de beaux métiers et ce sont des métiers qui créent des emplois. Aujourd’hui, tout acte de violence qui engendre une volonté d’interdire ou d’abolir l’élevage ne va pas dans le bon sens. » Loup y es-tu ? « Je suis très attaché à l’agropastoralisme. C’est ce qui construit nos paysages, qui aménage nos territoires. Je mets toujours l’éleveur au centre des discussions. C’est toujours lui qui est en position centrale. Il doit pouvoir se défendre. Mais vous le savez, il y a des conventions internationales, européennes, qui font que nous devons atteindre un seuil de viabilité de la présence du loup sur le territoire national. Il a été fixé à 500 loups. Dès lors où nous l’aurons atteint officiellement, nous retravaillerons sur le plan loup. »
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