Notaires : la chambre interdépartementale sur les rails
[caption id="attachment_224421" align="aligncenter" width="800"] Me Stéphane Barre a été élu président de la nouvelle chambre interdépartementale des notaires d’Auvergne[/caption] Parce qu’il fallait bien « mutualiser les choses, rationnaliser le travail et faire des économies », les notaires ont créé au mois de mai la Chambre interdépartementale des notaires d’Auvergne. Celle-ci résulte de la fusion des quatre chambres départementales et du Conseil régional des notaires de la Cour d’appel de Riom. Un nouveau président, Me Stéphane Barre, a été élu à cette occasion pour un mandat de deux années, ainsi qu‘un nouveau bureau, composé de 23 membres. « Une équipe renouvelée et féminisée », s’est réjoui le président. Cet ancien étudiant de la faculté de droit de Clermont-Ferrand, qui possède une étude au Puy-en-Velay, a rappelé lors d’une conférence de presse les compétences de la nouvelle chambre. Celles qu’imposent la loi tout d’abord : « le contrôle de l’ensemble des notaires (ils sont 250 actuellement en Auvergne) et l’interface entre ces derniers et le Conseil supérieur du notariat. » La Chambre intervient en matière disciplinaire, afin de gérer les différends entre notaires ou avec la clientèle. Elle s’occupe également des actions de communication de la profession, comme les journées notariales. Afin d’impulser une nouvelle dynamique, d’autres actions seront développées dans les prochains mois. « Nous allons participer aux différents salons comme celui de l’élevage ou Cap seniors. En fin d’année ou début 2019, nous organiserons dans chaque département une présentation de la loi de finances pour le grand public. De même, nous présenterons les statistiques immobilières au printemps prochain. » Stéphane Barre est revenu enfin sur la loi croissance qui a permis l’installation de nouveaux notaires, laquelle avait provoqué une crispation au sein de la profession. Depuis 2016, l’Auvergne a enregistré 24 nouvelles installations. Mais une deuxième étape de la loi est actuellement en préparation. L’autorité de la concurrence a rendu un avis cet été qui préconise 14 nouvelles installations dont 8 rien que pour le Puy-de-Dôme. « Ce n’est pas une surprise mais ce n’est qu’un avis, lequel devra être entériné par le ministère de la Justice. Nous sommes inquiets par rapport à ça. On entérine une nouvelle vague d’installations sans avoir le recul nécessaire sur la viabilité de la première vague », n’a pas caché Stéphane Barre, qui a par ailleurs regretté que les modifications apportées par la loi pour les petits actes aient pénalisé les offices ruraux auvergnats.
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