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Des idées pour l’hébergement d’urgence

19h49 - 14 octobre 2018 - par Info Clermont Métropole
Des idées pour l’hébergement d’urgence
Les étudiants de l’école nationale d’architecture ont travaillé avec le collectif « Pauvreté Précarité » sur ce projet © Emmanuel Thérond - © ACTU_ARCHI

[caption id="attachment_224563" align="aligncenter" width="800"] Les étudiants de l’école nationale d’architecture ont travaillé avec le collectif « Pauvreté Précarité » sur ce projet © Emmanuel Thérond[/caption] Le collectif « Pauvreté Précarité » possède actuellement un centre d’hébergement d’urgence rue des Chandiots. Il accueille de manière « inconditionnelle » toute personne désirant être hébergée d’une à sept nuits. Composée de bungalows de chantier réadaptés, cette structure est malheureusement très dégradée, dénuée de confort et trop petite pour faire face à la demande croissante. Pas facile d’accueillir des personnes en situation de fragilité dans de telles conditions… Aujourd’hui, le collectif aimerait créer un nouveau centre d’hébergement. L’emplacement est tout trouvé : il pourrait s’agir du futur quartier Saint-Jean, objet d’un vaste programme d’urbanisme dans les années à venir. Certes, pour l’instant, ce projet d’hébergement d’urgence n’en est qu’à ses prémisses. Mais le dossier avance… Pendant deux ans, 24 étudiants de master de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (ENSACF) ont ainsi travaillé sur une situation de projet réelle, histoire d’ouvrir le débat et d’imaginer ce que pourrait être cette structure d’accueil. Cette idée de collaboration a été proposée par Grégory Bernard, adjoint à l’urbanisme de la Ville de Clermont-Ferrand. Au final, huit scénarios ont été présentés, tous en bois-baille, puisque la promo était spécialisée dans l’éco-conception des territoires et des espaces habités. Le défi était aussi complexe qu’intéressant. « Il s’agissait de proposer un projet réaliste en termes économique, écologique et d’usage » souligne Rémi Laporte, enseignant à l’ENSACF.  Le public accueilli n’étant que de passage, il fallait explorer les notions de seuil, d’intérieur et d’extérieur, d’individuel et de collectif, tout en évitant ce qui pouvait faire penser à un grand ensemble ou à une structure fermée. L’aspect architectural était évidemment primordial. « Il ne faut pas oublier que le lieu donne toujours une image de soi » rappelle Arnaud Dabansens, un étudiant de 5ème année qui a participé à cette aventure. D’autres ont imaginé des solutions d’aménagement originales, comme ce meuble sur roulettes permettant de moduler l’agencement des chambres en fonction des besoins Enrichissant, ce travail de préfiguration était d’abord une matière à réflexion pour éclairer les futures décisions. Mais qui sait ? Peut être certaines idées seront-elles reprises dans le futur bâtiment… Ce serait en tout cas une belle reconnaissance pour les futurs architectes clermontois.

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