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Universités : le bien-fondé des fondations

00h00 - 12 novembre 2018 - par Info Clermont Métropole
Universités : le bien-fondé des fondations
De g. à d., B. Valiorgue (administrateur général de la fondation de l’UCA), F. Lorente (président de l’université de Perpignan), D. Chéron (président de la fondation de l’UCA) et L. Batsch (président de la fondation de l’université Paris Dauphine), l - © ACTU_FONDATIONS

[caption id="attachment_224992" align="aligncenter" width="800"] De g. à d., B. Valiorgue (administrateur général de la fondation de l’UCA), F. Lorente (président de l’université de Perpignan), D. Chéron (président de la fondation de l’UCA) et L. Batsch (président de la fondation de l’université Paris Dauphine), lors d’un workshop à Clermont-Ferrand. © Emmanuel Thérond[/caption] Dix ans après leur création, elles ont permis de tisser des liens solides avec le monde socioéconomique. La fondation de l’Université Clermont Auvergne (UCA) fête cette année ses 10 ans. Elle fut la première à voir le jour en France. Depuis, une trentaine d’établissements ont suivi le mouvement. C’est dire si ces fondations sont utiles - sinon vitales - pour le secteur universitaire. « Il y a deux intérêts à créer une fondation : le premier - il ne faut pas le perdre de vue – c’est la levée de fonds pour compléter les financements existants. Le deuxième intérêt, c’est qu’une fondation peut remplir la fonction de pépinière de projets » soulignait Laurent Batsch, président de la fondation de l’université Paris Dauphine, lors d’un workshop à Clermont-Ferrand. Outre les ressources nouvelles et la logique de pépinière, les fondations jettent un pont inédit entre les mondes académique et socioéconomique, qui pouvaient parfois donner l’impression, il y a encore quelques années, de s’ignorer totalement voire de se mépriser. « On a commencé à se parler, à se comprendre. Pour nous, la fondation est devenue notre véritable service « partenariats », un accélérateur de décloisonnement » acquiesce Fabrice Lorente, président de la fondation de l’université de Perpignan. Des propos confirmés par Daniel Chéron, le président de la fondation de l’Université Clermont Auvergne, pour qui la structure a aussi renforcé les relations inter-entreprises.

Cinq chaires financées à Clermont

Les levées de fonds sont variables selon les fondations, dont le dynamisme dépend aussi de l’écosystème dans lequel elles évoluent. Pour Clermont-Ferrand, le capital (sacralisé) est de 2,5 millions d’euros. Concrètement, ce sont les intérêts et les levées annuelles auprès des entreprises qui sont utilisés pour financer des projets. Le budget, de l’ordre du million d’euros, a permis de créer cinq chaires de recherche et d’enseignement sur l’altergouvernance, la confiance numérique, les parcours de santé en oncologie, la responsabilité sociale des entreprises ou les nano-objets. A Perpignan, les Emirats ont voulu injecter 10 millions d’euros dans la fondation. Refus poli des élus et des dirigeants, qui privilégient, comme la plupart de leurs homologues, l’ancrage local, le développement territorial et la « quête de sens. » Et l’avenir dans tout ça ? Le rapprochement avec les entreprises, c’est fait. Et c’est bien là l’essentiel… « De manière provocatrice, on peut se demander si l’œuvre des fondations n’est pas arrivée à son terme. Au niveau de Clermont-Ferrand, les liens avec le monde socioéconomique se sont multipliés » se félicite Bertrand Valiorgue, administrateur de la fondation de l’UCA. Pour aller plus loin, cette dernière veut imaginer d’autres types de projets, de partenariats, par exemple en nouant des liens avec les associations. Un rapprochement avec les autres fondations d’enseignement supérieur du territoire (Ecole de Commerce et Sigma) pourrait également s’envisager. « C’est une réflexion à mener » précise Daniel Chéron. La professionnalisation et la communication auprès du grand public font également partie des axes de travail. « Nous avons beaucoup de savoir-faire mais peu de faire-savoir » résume-t-on à Perpignan. Ici ou là, on compte aussi exploiter le « vivier » des anciens diplômés pour trouver des ressources supplémentaires…

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