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Métropole : un rabotage qui passe mal

00h00 - 12 novembre 2018 - par Info Clermont Métropole
Métropole : un rabotage qui passe mal
Soutenu par Olivier Bianchi, le groupe des « Non-Inscrits » de Clermont Auvergne Métropole parle d’atteinte au fonctionnement de la démocratie locale © Emmanuel Thérond - © ACTU_NONINSCRITS

[caption id="attachment_225004" align="aligncenter" width="800"] Soutenu par Olivier Bianchi, le groupe des « Non-Inscrits » de Clermont Auvergne Métropole parle d’atteinte au fonctionnement de la démocratie locale © Emmanuel Thérond[/caption] Le nombre d’élus devrait diminuer après les élections locales de 2020. Les communes de moins de 7000 habitants sont concernées. De 89… à 78. Le nombre d’élus de Clermont Auvergne Métropole, qui rappelons-le sont issus des 21 communes du territoire, pourrait diminuer lors des prochaines élections locales de 2020. En effet, les onze communes de moins de 7.000 habitants ne seront plus représentées par deux élus, comme c’est le cas actuellement, mais par un seul. Jusqu’à présent, il y avait une sorte de dérogation. Mais c’est terminé depuis le passage en métropole… Le but de cette réforme voulue par l’Etat n’est pas forcément de faire des économies : l’indemnité d’un conseiller métropolitain (hors président, vice-président et membre du bureau) avoisine les 200 euros par mois. Il s’agit plutôt de conforter le poids de la « ville centre » - Clermont-Ferrand compte 39 sièges - via la minoration des communes plus petites. Jusqu’à présent, l’équilibre n’était pas forcément au rendez-vous. Forcément, ce rabotage n’est pas du goût des élus des petites villes concernées, qui pèsent tout de même 41.000 habitants, soit près de 15 % de la population. « Comment voulez-vous qu’avec un seul élu au sein du conseil métropolitain ces communes puissent être associées efficacement dans les processus d’élaboration des politiques publiques de la métropole ? Je rappelle que la métropole comporte 10 commissions thématiques, de nombreux comités de pilotage, des groupes de travail, des comités techniques… Un seul élu, c’est juste impossible » s’indignait, lors d’une conférence de presse du groupe des « Non-Inscrits », Henri Gisselbrecht, son président, également maire de Lempdes. Pour lui, il faut garder la possibilité de maintenir un accord local avec deux élus, comme c’est le cas actuellement. « Il s’agit d’une démarche d’intérêt général, de démocratie locale et de la parité de notre conseil métropolitain » insiste-t-il. Il en appelle d’ailleurs aux députés et aux sénateurs pour corriger le tir. Cet appel bénéficie du soutien du conseil métropolitain et de maires de la métropole, dont Olivier Bianchi. « Si on évacue ces petites communes de l’arbitrage politique en les minorant, on va continuer à donner le sentiment à ces populations, par-delà leurs élus, qu’elles sont quantité négligeable. » Et d’ajouter : « Qui peut imaginer que la réduction des représentants soit un progrès ? C’est complètement aberrant. » Précisons que seule la ville d’Aubière gagnera un élu dans le cadre de cette réforme. *Ceyrat, Le Cendre, Royat, Aulnat, Blanzat, Orcines, Saint-Genès-Champanelle, Châteaugay, Pérignat-lès-Sarliève, Durtol et Nohanent.

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