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La fréquentation des thermes en baisse

00h29 - 19 novembre 2018 - par Info Clermont Métropole
La fréquentation des thermes en baisse
- © ACTU_ROYAT

[caption id="attachment_225096" align="aligncenter" width="800"] En 2019, l’offre sera simplifiée pour gagner en efficacité © Thermes de Royat[/caption] Le nombre de curistes annuel est passé sous la barre des 8.000. Mais leur satisfaction progresse… Des problèmes de gestion internes. Mais également, un contexte national globalement en baisse… Voici ce qui pourrait expliquer la diminution de fréquentation des thermes de Royat, de l’ordre de 7 % sur la dernière saison, soit 600 à 700 curistes en moins. « Nous sommes passés sous la barre symbolique des 8.000 » calcule Dominique Ferrandon, le nouveau directeur (voir par ailleurs), qui a succédé au mois d’octobre à Valérie Valdevit. Royat n’est pas une exception : apparemment, d’autres stations connaissent actuellement des passages à vide, comme Néris-les-Bains ou la Bourboule. « Il n’y a pas de quoi s’inquiéter car nous sommes loin d’être les seuls. »

Se recentrer sur la santé

Si Dominique Ferrandon se garde bien de tout catastrophisme, c’est aussi parce que le taux de satisfaction des curistes est jugé « encourageant », alors qu’il avait été un peu « chaotique » l’année précédente. Le fruit de nombreux efforts menés en interne en termes d’accueil, d’accompagnement et de qualité des soins. Pour regagner des curistes en 2019 – et repasser au-dessus de la barre des 8.000 – Royat va donc se repositionner sur les cures traditionnelles de 18 jours en rhumatologie et maladies cardio-artérielles, mais également créer de nouvelles cures spécifiques autour de la lombalgie et de la maladie de Raynaud. Pour ceux qui n’ont pas trois semaines à consacrer à une cure thermale, des « mini-cures » de 6 ou 12 jours sont prévues. En revanche, tout ce qui touche à la stricte remise en forme sera supprimé. « Nous nous recentrons sur notre métier d’origine » insiste le directeur, qui souhaite travailler en synergie avec Royatonic pour la partie bien-être.

Se tourner vers le privé ?

Pas bon mais pas dramatique, ni dans le pire ni dans le meilleur… Les thermes de Royat soufflent donc un peu le chaud et le froid en cette fin de saison. Une autre question – plus stratégique - est également en train de se poser. Pour se développer, l’établissement thermal doit-il rester dans le giron de la mairie ou céder aux sirènes du privé, comme l’a fait Châtel-Guyon ? Pour Dominique Ferrandon, la réponse est claire : « Le système de gestion communal n’est pas compatible avec le fonctionnement thermal ». Un exemple : actuellement, Royat doit faire un appel d’offres pour acheter de la boue… « Nous avons les mêmes travers que les collectivités » rappelle le directeur, précisant que peu d’établissements thermaux sont gérés par le public. Les thermes de Royat emploient 25 salariés et une centaine de saisonniers. La saison thermale 2019 débutera le 11 mars pour s’achever le 16 novembre.
[caption id="attachment_225097" align="aligncenter" width="752"] « Il n’y a pas de quoi s’inquiéter » D. Ferrandon, directeur © E. Thérond[/caption]

Qui est le nouveau directeur ?

Dominique Ferrandon a exercé comme consultant indépendant pour le compte de clients tels que la Chaîne Thermale du Soleil (25 ans de collaboration), de nombreuses stations thermales, des spas ou encore le groupe Valvital. Auvergnat d’origine, il intervient dans la France entière, en particulier à Bourbonne-les-Bains (52) ou Aix-les-Bains (73), dont il a géré les établissements thermaux pour le compte du groupe Valvital. Depuis 2016, il assurait la direction des thermes de Cauterets et du spa des Bains-du-Rocher (65). Il est également élu à Aigueperse.

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