Clermont-Ferrand 4° C
mercredi 15 janvier

Charade : un virage vers le E-circuit !

20h51 - 03 décembre 2018 - par Info Clermont Métropole
Charade : un virage vers le E-circuit !
- © ACTU_CHARADE_E_CIRCUIT_A

[caption id="attachment_225328" align="aligncenter" width="800"] Avec l’électrique et à terme l’hydrogène, le circuit veut faire la place belle aux mobilités alternatives. (© Circuit de Charade)[/caption] Une étude d’un cabinet spécialisé a été rendue publique par le Département du Puy-de-Dôme, propriétaire de l’équipement. Les nouvelles technologies et les modes de mobilité alternatifs comme l’électrique et l’hydrogène vont constituer l’avenir du célèbre circuit. Après avoir célébré en grande pompe, au mois de septembre, son 60ème anniversaire à travers Charade Heroes, le circuit des monts d’Auvergne devrait entamer sa mue et entrer pleinement dans le 21ème siècle. Le projet, dont le nom de code est pour l’instant « Charade Millenium », vient de subir un sérieux coup d’accélérateur. Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme, propriétaire du site, a rendu public la semaine dernière, un rapport établi par Planète Verte, une société de conseil en stratégie. Ce document préconise trois axes de travail principaux pour transformer Charade en E-circuit : assurer son autonomie énergétique, créer le premier circuit en termes de solutions innovantes de recharge pour les véhicules électriques, faire de Charade au plan international une vitrine du développement durable et de la mobilité de demain. « L’étude correspond à l’un des grands enjeux de notre société, la transition énergétique. Si nous savons prendre ce virage, nous avons alors une formidable opportunité pour le territoire. Charade peut être un vecteur d’attractivité important », est persuadé Jean-Yves Gouttebel, le président du Conseil départemental. Pour Jean-Patrick Teyssaire, président de Planète Verte, ce projet est « une aventure, une conquête de l’ouest », car il s’agit bien de faire de Charade, le « premier circuit de course et d’essais au monde dédié à la mobilité électrique. » Pour cela, le site recevra des panneaux photovoltaïques, des super-chargeurs, de la recharge dynamique par induction grâce à une technologie intégrée à l’asphalte. « Une réflexion est aussi engagée sur l’hydrogène, qui nous permettrait d’avoir une solution de stockage propre de l’énergie et de développer les essais de futurs véhicules qu’ils s’agissent d’autos, de camions ou de motos. L’activité compétition ne sera pas écartée bien au contraire. Beaucoup de compétitions électriques sont en train de voir le jour. Nous entrouvrons des portes auprès des promoteurs », assure Romain Sellier, le directeur du circuit. [caption id="attachment_225329" align="aligncenter" width="754"] « Charade est aussi un projet de territoire, à l’image de celui de l’Unesco », estime Jean-Yves Gouttebel. (© Jodie Way – CD63)[/caption]

PREMIER TRAVAUX EN 2019

Mais Charade Millenium ne pourra se faire sans le concours de partenaires publics et privés. « Il faut une adhésion partagée », estime Jean-Yves Gouttebel. Entre 20 et 25 millions d’€ seront certainement nécessaire pour concrétiser l’ensemble. Clermont Auvergne Métropole, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Michelin, Alsthom ou EDF sont au côté du Département pour bâtir cet ambitieux projet. « Il n’existe pas à ce jour de circuit entièrement doté de recharge dynamique au sol, le E-circuit de Charade pourrait être le premier au monde » affirme Jean-Pierre Brenas, conseiller régional, qui imagine déjà les premières 24H électriques sur le site.   Les partenaires ont, en tout cas, bien l’intention d’aller vite. Durant les prochaines semaines, il va falloir conforter le business plan, construire le modèle juridique. Charade devrait ainsi passer du domaine public au domaine privé départemental. « Un changement de nature », promet Jean-Yves Gouttebel, capable de s’affranchir des règles de gestion publique, mal adaptées et bien trop lourdes pour faire évoluer rapidement une telle structure. Dès 2019, le ré-asphaltage de 13.000 m² pour les activités de sécurité routière et l’installation de panneaux photovoltaïques sont prévus sur le site. 600.000 € seront engagés sur cette phase par le Conseil départemental. Un salon régional de la mobilité de demain doit aussi voir le jour grâce à l’implication de partenaires locaux. A suivre…

0 commentaires
Envoyer un commentaire