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Cyril Girot « Nous avons enregistré notre meilleur résultat trafic depuis dix ans »

01h50 - 14 janvier 2019 - par Info Clermont Métropole
Cyril Girot « Nous avons enregistré notre meilleur résultat trafic depuis dix ans »
« L’un de nos objectifs est de continuer à diversifier les destinations et augmenter les dessertes au départ de Clermont », affirme Cyril Girot. - © ACTU_ITW_GIROT_2

[caption id="attachment_225744" align="aligncenter" width="800"] « L’un de nos objectifs est de continuer à diversifier les destinations et augmenter les dessertes au départ de Clermont », affirme Cyril Girot.[/caption] Il dirige depuis plus de deux ans l’aéroport Clermont-Ferrand Auvergne. Cyril Girot revient sur l’année 2018, qui a vu une hausse du trafic passager, et évoque les perspectives 2019 de l’équipement.      Info – Que représente en quelques chiffres l’aéroport Clermont-Ferrand Auvergne ? Cyril Girot – c’est à peu près 400.000 passagers à l’année, 10.000 mouvements commerciaux. Si l’on inclut l’ensemble des mouvements, avec les avions de ligne, l’aviation d’affaire, le fret et la pratique loisirs, on recense 35.000 mouvements au total. En ce qui concerne le personnel de l’aéroport, nous sommes une centaine. Mais sur l’ensemble de la plate-forme aéroportuaire, sorte de mini-cluster aéronautique avec un pool d’entreprises, travaillent en fait plus de 2.000 salariés. Enfin, l’aéroport est la propriété du syndicat mixte composé à 40 % par la région Auvergne-Rhône-Alpes, 32 % par Clermont Auvergne Métropole et 28 % par le Conseil départemental du Puy-de-Dôme. Dans le cadre d’une délégation de service public de 12 ans, le syndicat a confié la gestion et l’exploitation de l’équipement à Vinci Airport. I. – Quel est le bilan de l’année 2018 ? C. G. – A la fin du 3ème trimestre, nous avons enregistré notre meilleur résultat trafic depuis dix ans ce qui correspond à une hausse de 10 % par rapport à 2017. Nous aurons les chiffres de 2018 dans quelques jours mais l’on devrait être sur la même tendance. Parmi les destinations qui ont le mieux fonctionné, les lignes Hop! Air France ont enregistré de bonnes performances, notamment la ligne vers Amsterdam où la capacité des avions a été augmentée. Les lignes saisonnières vers la Corse et Nice ont également bien fonctionné. Pour les destinations européennes, la liaison vers Porto, annualisée l’an dernier, affiche de très bons taux de remplissage, même chose pour la ligne charter vers Héracleion (Crète). Quant à la ligne vers Marrakech, ouverte il y a un an, elle est plébiscitée par les passagers. I. – Quelles sont les nouveautés prévues pour 2019 ? C. G. – Nous avons la chance d’ouvrir de nouvelles lignes, je pense à Lisbonne. Opérée par Ryanair, elle ouvrira le 2 avril avec deux vols par semaine, les mardis et samedis. C’est un bon positionnement, aussi bien pour la clientèle affaire que pour les vacanciers. Nous aurons aussi une nouvelle ligne saisonnière vers Palerme, en Sicile, tous les vendredis, du 3 mai au 13 septembre (opérée par TUI) ; ce sont des vols avec séjours dans un premier temps. Plus près de nous, nous organisons la 8ème édition du Salon des voyages les 25, 26 et 27 janvier, un événement gratuit (tous les détails sur www.clermont-aeroport.com) I. – Sur la destination Clermont-Paris, estimez-vous aujourd’hui que l’avion est meilleur que le train ? C. G. – Ce qui est intéressant avec l’avion, c’est qu’il s’agit d’un mode de transport rapide et sur lequel on peut trouver des tarifs aussi, voire même plus compétitifs, que le train. On trouve très régulièrement tout au long de l’année des prix de billets plus concurrentiel que le rail. Cela est dû à l’offre commerciale de Hop!, aux cartes de réduction mises en place comme la carte jeune, week-end ou seniors. Et puis il y a aussi une démocratisation de l’avion. I. – Quelles sont les perspectives d‘évolution à plus long terme pour l’aéroport ? C. G. – Je rappelle que l’aéroport est le premier outil d’attractivité économique et touristique du territoire. C’est important pour les passagers individuels, pour les entreprises, d’autant plus que Clermont a une position géographique stratégique au centre de la France. L’un de nos objectifs est de continuer à diversifier les destinations et augmenter les dessertes au départ de Clermont. Nous voulons proposer le maximum de destinations. Nous continuerons également à valoriser notre potentiel foncier, ce gisement là est un vrai atout, avec une capacité assez remarquable à accueillir des entreprises. L’implantation d’un hôtel fait aussi partie des pistes de réflexion. I. – A titre personnel, comment gère-t-on au quotidien un aéroport ? C. G. – L’aéroport est un établissement qui reçoit du public, à ce titre, la préoccupation en matière de sécurité est très importante. Au-delà, nous avons toute la problématique de la sécurité aéronautique ainsi qu’un sujet très prégnant aujourd’hui, à savoir la problématique de la sureté aéroportuaire. Sinon, nous devons gérer une entité disposant de plages horaires d’ouverture très larges, ce qui nécessite une organisation minutieuse. Entre les passagers, les compagnies aériennes, les prestataires et nos propres métiers, le rôle de l’aéroport est donc un peu celui du chef d’orchestre par rapport à l’ensemble des activités et des missions qui peuvent nous être confiées. C’est un métier riche, varié et très intéressant.

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