Didier Hoeltgen estime par ailleurs que les charges de personnels sont « difficiles à contenir » malgré un taux d’activité « florissant » (+ 3,8 % de séjours en hospitalisation, soit la deuxième place nationale). Dans cette optique, des actions ont été envisagées pour réduire l’absentéisme, pouvant atteindre 10 %. Rappelons que le CHU édite 9.180 bulletins de paie chaque mois. Il est le premier employeur public de l’ex-Auvergne. Des réflexions autour d’un « projet social » ont également été engagées. Celui-ci reposera sur le triptyque « reconnaissance, respect et dialogue. »
Autre sujet abordé par le directeur : les travaux. En 2018, leur montant s’élevait à 13 millions d’euros. Cette transformation va se poursuivre en 2019 avec le lancement d’ « opérations structurantes » inscrites dans le nouveau schéma directeur immobilier. Signalons l’ouverture de quatre blocs à Estaing, la réhabilitation de blocs à Gabriel-Montpied, la poursuite de travaux de sécurisation (vidéoprotection, contrôles d’accès…), la modernisation de certains laboratoires, la réalisation d’une étude pour restructurer les services de psychiatrie, le lancement du marché de conception-réalisation de la future unité de stérilisation, mais surtout, le concours de maîtrise d’œuvre pour la construction du projet Gabriel-Montpied 3. 3,2 millions d’euros seront également investis « sur tous les sites » pour améliorer l’accueil du public et les conditions de travail du personnel.
Vers un pôle de cancérologie territorial
En termes d’équipements, rappelons que l’hôpital public clermontois a réalisé en 2018 des investissements « majeurs », notamment l’achat de deux IRM, de matériel d’imagerie, de deux robots chirurgicaux et l’aménagement de salles de radiologie et de cardiologie interventionnelle. « Nous avons 100 à 110 échographes. Nous en renouvèlerons 26 en trois ans. Cela vous donne une idée de l’ampleur de notre effort » a déclaré le directeur dans son allocution.
L’autre objectif de 2019 sera de valoriser la recherche (le CHU se situe au 17ème rang national) et de conforter la dimension universitaire de l’établissement via une nouvelle forme d’association avec l’Université Clermont Auvergne. Le directeur appelle également de ses vœux le développement d’un pôle de cancérologie territorial avec le Centre Jean-Perrin. « [Sur ce sujet], il nous faut pour l’Auvergne rassembler toutes nos énergies et nos compétences. » Didier Hoeltgen a rappelé en préambule que 86 % des agents de la fonction publique hospitalière étaient « très attachés » à leur travail.
La cérémonie s’est déroulée dans le hall de l’Institut de Formation des Soins Infirmiers © E. Thérond[/caption]
Didier Hoeltgen a évoqué mardi dernier les défis que devait relever l’établissement en 2019.
Dans un contexte national de « tension » pour l’hôpital public, le CHU de Clermont-Ferrand doit relever plusieurs défis cette année, selon son directeur. Le premier, évoqué dans le hall de l’Institut de Formations des Soins Infirmiers, est de « contenir les dépenses. » « On ne peut pas investir si on n’a pas dégagé des marges de manœuvre. Pour cela, il faut travailler à chaque denier de nos dépenses. » Si 2018 a été l’année du « redressement », l’établissement doit compenser une perte de recettes programmée de 1,6 millions d’euros pour ses missions d’intérêt général « Ça fait mal. Alors que nous remplissons nos missions, c’est difficile à assumer. ». Une feuille de route pour parvenir à « l’équilibre financier » est en train d’être mise en place. Signalons que la dette du CHU a renégociée « avec un grand succès » l’an dernier.
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