Eric de Cromières « Le Top 12, ça fait peur à six clubs de Top 14 et à six clubs de Pro D2 »
Début de championnat, coupe d’Europe, nouveaux espaces partenaires… Le président de l’ASM Clermont Auvergne évoque l’actualité du club jaune et bleu.
I. – Comment jugez-vous ce début de saison, après les 8 premières journées de championnat ?
E. de C. – Je suis plutôt satisfait. Il reste quand même à penser qu’une petite victoire contre Pau aurait été légitime et bienvenue. Nous aurions pu avoir 24 ou 25 points, soit un petit matelas plus important. Sur le deuxième bloc de matchs, nous enregistrons trois victoires et une défaite. Mais à Bordeaux, les jeunes ont montré de belles choses.
I. – Ces années de coupe du monde sont très difficiles pour certains gros clubs, qu’est-ce que vous vous dites, le championnat est faussé ?
E. de C. – (Il réfléchit…). Bien sûr. Il est tronqué. La lisibilité n’est pas bonne. C’est comme ça. Les choses s’empilent au fur et à mesure. Tout cela est un peu dramatique. On verra jusqu’où ça nous mènera.
I. – Quelles sont les solutions selon vous, un Top 12 ?
E. de C. – Je n’ai pas changé d’avis. On me dit que j’ai tort mais je m’en fous. La Ligue national de rugby est constituée de 30 clubs. Le Top 12, ça fait peur à six clubs de Top 14 et aussi à six clubs de Pro D2 qui se disent : « on n’arrivera plus en Top 14. » Les autres s’en fichent.
I. – Avec la défaite du XV de France, vous allez récupérer les internationaux plus vite que prévu…
E. de C. – Cette défaite, c’est dommage. Nous sommes tous supporters de l’équipe de France. Mais je n’aurais pas été très optimiste sur la suite des événements. Rester 15 jours de plus au Japon pour perdre à mon avis en demi-finale et se prendre une taule dans la petite finale, cela aurait été certainement plus dommageable. D’un point de vue club et purement égoïste, nous avons récupéré nos joueurs 15 jours plut tôt. Ce n’est pas pour nous déplaire.
I. – Revenons à l’ASM, si le mois d’octobre a été chargé, novembre ne sera pas mal non plus, qu’attendez-vous de cette Coupe d’Europe ?
E. de C. – Comme d’habitude, une qualification. Aller en quart, c’est l’objectif. Nous avons une poule difficile mais pas insurmontable. C’est une très belle poule avec les Harlequins dont on a vu qu’ils avaient très bien démarré leur championnat et dont on connaît les qualités si l’on repense à la coupe d’Europe la saison dernière. L’Ulster, c’est le club qui a failli faire chuter le Leinster en quarts de finale, une équipe très dangereuse, et enfin Bath, un habitué de ces coupes d’Europe.
I. – Du côté du recrutement, les arrivées de Bézy, Pélissié et Ojovan ont été annoncées, êtes-vous satisfait pour l’instant ?
E. de C. – C’est un bon début. L’important, c’est surtout de savoir quelle qualité de joueur nous recherchons. Là, je pense que pour ces trois recrues, chacun dans leur domaine, on peut être rassurés. Bézy et Pélissié sont des joueurs de niveau international, même s’ils ne sont pas titulaires en équipe de France. Ojovan est un très gros potentiel, sur lequel on comptera beaucoup après l’avoir fait travailler.
I. – Vous avez ouvert vos nouveaux espaces partenaires, sont-ils tous loués et avez-vous de bons retours ?
E. de C. – Tout est loué. Quelquefois par transvasement d’autres lieux qui eux, ne sont pas encore tous reloués. Globalement, c’est une réussite. L’espace est très beau, sobre et de bon goût. Dans le monde du rugby aujourd’hui, je crois que c’est ce qui se fait de mieux, aussi bien au niveau de la visibilité du match que de la qualité des matériaux utilisés.
I. – Quel sera le prochain chantier sur le stade ?
E. de C. – Il concernera l’éclairage. Ce sera un gros chantier de près d’un million d’euros. Il vise à remplacer toutes les lumières actuelles par un éclairage leds. La première phase débutera l’été prochain avant une seconde phase prévue à l’été 2021-2022. Outre des économies d’énergie, le nouvel éclairage permettra d’augmenter l’intensité lumineuse et de réaliser des jeux de lumières.
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