Cause Commune entre dans le jeu politique clermontois
Parce qu'ils n'étaient pas satisfaits par l'offre politique actuelle sur la ville, des Clermontois ont créé le mouvement Faisons #Cause Commune afin de porter « une liste écocitoyenne » en vue des prochaines élections municipales. Ses membres viennent d'un peu partout : société civile, milieu syndical, déçus de la politique, Gilets Jaunes... La liste, bien ancrée à gauche, se veut pourtant « indépendante des partis politiques et des intérêts privés », pointe Philippe Fasquel. Si ce dernier a endossé le rôle de chef de file, au côté de Myriam Zeboudj et Jules Brunetti, il rappelle que le mouvement fonde son action sur la « démocratie directe et horizontale » où « tout est décidé en collectif ».
Depuis six mois, ses membres sont allés sur le terrain pour prendre le pouls des Clermontois à travers un questionnaire. Alors que leur programme est en cours de construction, celui-ci va reposer sur un socle fondateur : la lutte contre le changement climatique. Estimant que « le maire n'a quasiment rien fait en termes d'écologie » durant six ans, et que beaucoup de candidats sont « dans l'opportunisme et le greenwashing », Philippe Fasquel annonce déjà quelques mesures : la gratuité complète des transports, faire de Clermont une ville 0 déchet en six ans, mener un audit de tous les bâtiments municipaux, interdire les panneaux lumineux publicitaires...
Le mouvement a travaillé par thématique. « L'école et l'excellence environnementale » fut ainsi le premier thème abordé, avec la volonté de porter certaines idées : introduction d'une alimentation d'option végétarienne tous les jours dans les établissements, la « débétonisation » de toutes les cours de récréation...
Cause Commune entend établir également une gouvernance différente à la mairie. « Nous réduirons de 30 % les indemnités des élus, tout en portant le thème de la probité. Nous nous engageons à ce que le maire de Clermont ne soit pas le maire de la Métropole, que les Clermontois puissent se réapproprier les décisions à travers des votations comme en Suisse ou par le référendum d'initiative citoyenne. »
Sur la sécurité, un thème qui revient souvent chez les candidats, Cause Commune se dit favorable à une police de proximité. « On veut doubler le nombre de policiers municipaux mais ils ne seront pas armés », affirme Philippe Fasquel, qui plaide pour une police à l'anglaise, présente dans la ville « pour aider la population. »
Le mouvement n'entend pas être une liste d'appoint pour le second tour des municipales ; Faisons #Cause Commune affiche donc clairement ses ambitions : « Nous voulons être au 2ème tour et créer la surprise », indique le leader, conscient qu'il est possible d'exister sur l'échiquier politique clermontois face à une droite et un centre divisés, mais aussi en l'absence d'une liste écologiste à part entière.
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