Un panorama sur l'immobilier d'entreprise

La commission Auvergne Entreprises de la FNAIM vient de présenter le premier panorama sur l'immobilier d'entreprise auvergnat pour l'année 2020. Etat des lieux en compagnie des responsables du syndicat immobilier.     

Alors que la FNAIM est aujourd'hui en France la première organisation syndicale des professionnels de l'immobilier, avec un total de 9.000 points d'accueil, sa branche Auvergne fait preuve d'un joli dynamisme. Comme le souligne son président, Christian Dosmas, l'organisme rassemble en son sein « tous les métiers de l'immobilier. » Sa branche Auvergne Entreprises vient de présenter un inédit panorama dédié à l'immobilier d'entreprise dans les quatre départements auvergnats, avec un ciblage affiné sur le territoire du Grand Clermont. Ce que l'on appelle aujourd'hui l'immobilier d'entreprise regroupe en réalité quatre marchés distinctifs : celui des bureaux, celui des locaux d'activités, celui des commerces et enfin, le marché de l'investissement.

« Ce panorama 2020 a pour objectif d'apporter des informations à tous les acteurs économiques qui sont susceptibles d'intervenir sur le marché », souligne Ivan Tartière, le vice-président de la FNAIM Auvergne.

Globalement, la crise sanitaire en vigueur depuis un an a eu un impact sur chacun des secteurs. En ce qui concerne le marché des bureaux, la demande placée (volume commercialisé) a atteint 19.000 m², soit une baisse de 5 % entre 2020 et 2019.

« Mais cela cache une augmentation de 25 % du nombre de transactions, ce qui veut dire que les surfaces commercialisées diminuent », observe Cédric Serre, responsable FNAIM Auvergne Entreprises, qui note également une baisse du stock disponible et une certaine tension sur le marché.

Pour les locaux d'activités, le volume des transactions a enregistré une hausse de 20 % en 2020 pour s'établir à 90.000 m². Malgré un parc un peu vieillissant, la demande est restée soutenue, notamment sur les locaux dédiés à la logistique qui restent rares.

Sur le secteur des commerces, sans surprise, l'année 2020 a été difficile avec de nombreuses fermetures imposées par la pandémie. La fréquentation du centre-ville de Clermont a été divisée par deux, avec des prix qui font le grand écart, allant de 110 € à 1.000 € H.T. le m² (Hors charges).

« Sur le secteur d'Aubière/La Pardieu, la demande reste forte, note Cédric Serre, tandis que les zones du Brézet et de Lempdes se développent. Si Clermont Nord peine toujours à se dynamiser, le marché reste tendu sur Riom et Mozac avec peu d'offres disponibles. »

Quant au marché de l'investissement, il est resté plutôt stable. Cette stabilité sur le long terme, rappellent les spécialistes, séduit les investisseurs régionaux et nationaux.

« Ils viennent ici sécuriser leur portefeuille, explique Cédric Serre. Il s'agit d'un marché intéressant. Le seul problème, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de biens disponibles. L'offre reste très faible. »

Au niveau des perspectives pour l'année 2021, avec la crise sanitaire, les responsables de la FNAIM s'attendent à des modifications des comportements en matière d'immobilier d'entreprise. Le développement du télétravail n'y est pas étranger.

« Ce que l'on pressent, c'est un changement d'usage sur les bureaux avec une diminution des surfaces. On ira certainement davantage sur des lieux de rencontres », prévoit Cédric Serre.

Pour Ivan Tartière, le marché des commerces sera lui aussi touché. « Même s'il est encore un peu tôt, on ressent déjà un petit impact au niveau des restaurants qui recherchent de nouveaux emplacements par rapport aux plateformes de livraison. »

D'une manière plus générale, avec les bons indicateurs économiques donnés par la Banque de France pour l'année 2021, Christian Dosmas s'attend à une conjoncture plus favorable au cours des prochains mois. « On peut logiquement espérer qu'il y ait un rebond économique après la crise qui soit favorable à l'immobilier d'entreprise », veut croire le président.