3 questions à Nicole Joulia

Elle est Déléguée de la Fondation Orange pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait le point sur les aides apportées par la structure en 2020, notamment en Auvergne.

Peut-on rappeler ce qu'est la Fondation Orange ?

La Fondation Orange existe depuis un peu plus de 30 ans. À l'origine, elle soutenait deux domaines, la musique vocale et l'autisme. Aujourd'hui, la Fondation a diversifié ses actions autour d'un vaste domaine lié au numérique solidaire. On se rend compte que de plus en plus de personnes sont éloignées des outils numériques. Face à cela, nous accompagnons deux publics prioritaires : les jeunes en grande difficulté, notamment en termes d'insertion ou de décrochage scolaire, et les femmes qui connaissent des problèmes sociaux ou d'insertion. L'objectif recherché, c'est de faire du numérique un facteur d'égalité des chances. À l'image du Groupe Orange, nous sommes présents dans une trentaine de pays. Pour être soutenu par la Fondation, il faut répondre à des appels à projets. Un comité, composé de collaborateurs du Groupe, de la Fondation et de spécialistes extérieurs, est chargé de retenir ou non les dossiers. Je précise que dans le domaine du numérique solidaire figurent trois axes d'intervention. Le premier concerne les jeunes avec des « FabLabs solidaires », qui sont des lieux de conception utilisant des machines numériques. Le deuxième axe, dénommé « maisons digitales », regroupe des espaces dédiés au numérique pour les femmes. Le troisième s'intéresse à l'insertion des jeunes. Nous ciblons ici le public des Missions locales et les personnes inscrites dans les écoles de la 2e chance, mais pas seulement. Enfin, nous avons développé depuis deux ans un appel à projets dédié au « tiers-lieu solidaire » qui sont créés dans les villes de 8.000 à 10.000 habitants.

Quel est le bilan des actions menées par la Fondation en 2020 dans la grande région et plus particulièrement en Auvergne ?

En 2020, la Fondation a soutenu 31 projets dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour un montant total de 350.000 €. 82.600 € ont été consacrés aux quatre départements auvergnats. Par exemple, nous avons soutenu le Festival Bach en Combrailles, dans le Puy-de-Dôme, le Festival Lecture sous l'arbre au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, ou encore le tiers-lieu « Le Mazier », installé à Bourbon-l'Archambault, dans l'Allier. Nous avons aussi un projet de FabLab solidaire avec l'association clermontoise Les Petits débrouillards. Je signale que l'an dernier, en raison de la crise sanitaire, beaucoup de projets soutenus n'ont pas pu être organisés mais la Fondation a quand même versé l'argent prévu.

Quelles sont les perspectives pour 2021 ?

Nous allons rester sur les mêmes axes d'intervention. L'appel à projet sur les « maisons digitales » va s'ouvrir prochainement sur le site de la Fondation Orange. Que l'on soit à Lyon, à Aurillac ou ailleurs, tous les projets ont les mêmes chances d'être soutenus.

Plus d'infos sur www.fondationorange.com