« Faire du FRAC l'un des grands symboles culturels pour l'Auvergne et pour Clermont »
Pour le Président de Région, Laurent Wauquiez, le futur FRAC Auvergne permettra à la fois de mieux abriter les collections du fonds, d'en faire un outil pédagogique de premier choix et d'organiser régulièrement de grandes expositions.
Quelle est la volonté de la Région d'investir dans l'ancienne Halle aux blés de la ville de Clermont-Ferrand ?
Offrir une renaissance à ce lieu qui était à l'abandon depuis des années est quelque chose d'exceptionnel. L'objectif est d'en faire l'un des grands symboles culturels pour l'Auvergne et pour Clermont-Ferrand. La vocation du lieu est double. Premièrement, il s'agit d'accueillir les collections du FRAC, qui figurent parmi les plus belles de France. Celles-ci ont une vraie cohérence car le travail a été mené sur la durée. On peut remercier Henri Chibret (le Président du FRAC Auvergne N.D.L.R.) mais aussi son directeur, Jean-Charles Vergne, et toute l'équipe. Ils ont fait un travail exceptionnel, avec une qualité et une constance de collection assez unique. Seulement, le lieu actuel du FRAC bridait complètement cette capacité à montrer les collections. Un de nos défis, c'est justement que le Fonds soit beaucoup plus visible, que nous puissions nous en servir comme un outil pédagogique à l'attention des jeunes publics, élèves du primaire, collégiens et lycéens. Il est important pour nous de lutter contre l'élitisme culturel parisien, tellement caractéristique de notre pays. Quand on est un enfant d'Issoire, d'Ambert, des Combrailles ou d'Aurillac, avoir la possibilité que l'on vous explique ce qu'est l'art contemporain, c'est une chance unique. Toutes les salles à l'étage permettront ce contact avec les œuvres d'art contemporain.
De plus, le futur FRAC abritera les réserves des collections en augmentant la capacité d'extension de celles-ci sur 15 ou 20 ans. On assure donc l'avenir.
Quelle est la deuxième vocation du lieu annoncée précédemment ?
S'il s'agit de faire de l'ancienne Halle aux blés un lieu identitaire pour le FRAC, en réalité, ce sera bien plus que cela. Notre volonté, c'est d'avoir ici un grand lieu d'exposition culturel qui nous permettra d'accueillir des événements avec de grands noms, qu'ils appartiennent à l'histoire du 20e siècle ou qu'ils s'agissent des artistes les plus modernes. Nous travaillons d'ailleurs d'arrache-pied à organiser une exposition sur 2022-2023 qui permettra de faire venir à Clermont-Ferrand de grands artistes. Il y a un peu de frustration à se dire que lorsque l'on veut voir une peinture de Chagall, il faut aller à Brioude. Clermont, la capitale de l'Auvergne, mérite que l'on puisse organiser ici quelque chose de très haut niveau. Ce lieu a vocation à proposer des expos sur Picasso, sur Soulages et les grands maîtres français, mais aussi à explorer la création contemporaine américaine ou chinoise.
J'en profite pour dire que cette opération n'a été rendue possible qu'en lien avec le Département du Puy-de-Dôme. Jean-Yves Gouttebel, son président, nous a fait confiance. Je remercie aussi Brice Hortefeux qui a eu l'idée d'installer le FRAC ici.
Votre volonté consiste également à faire du futur FRAC Auvergne un lieu de vie, n'est-ce pas ?
Effectivement, nous tenons également à ce que ce site offre des espaces de convivialité. Que la culture puisse faire cela est très important. Entre la terrasse et l'espace intérieur, nous aurons un lieu chargé d'animer le quartier, d'organiser des choses sur le registre du café/concert. Il sera capable d'apporter du brassage, de croiser les arts.
Quelle est la date prévue pour l'ouverture ?
Ce sera dans l'année 2022. L'ouverture se fera à travers deux expositions qui se succéderont dans le temps. La première, selon le souhait d'Henri Chibret et de ses équipes, mettra en avant les collections du FRAC Auvergne.
La deuxième, que l'on souhaite avec un très fort retentissement à l'échelle nationale et européenne, permettra d'explorer un certain nombre de grands noms de la création depuis le tournant du début du 20e siècle jusqu'à la création contemporaine d'aujourd'hui.
Personnellement, j'aimerais bien que cela se fasse en croisement avec quelques textes littéraires.
Plus généralement, j'aimerais souligner que des projets de cette ampleur, il n'y en a que deux dans la région, l'un à Lyon, l'autre à Clermont-Ferrand. Nous aurons, je pense, un FRAC installé dans l'un des plus beaux lieux et l'une des plus belles vitrines de France.
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