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Eric Faidy : "J'ai de l'ambition mais elle est pour Clermont"

09h05 - 30 novembre 2021 - par Info Clermont Métropole
Eric Faidy :
Eric Faidy sera le « premier » soutien d'Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022. - © Guillaume Bonnaure

Employé depuis plus de trente ans chez Michelin, Éric Faidy est secrétaire général pour l'Europe du Sud au sein de la multinationale française. Élu municipal de La République en Marche depuis une année, il voudrait plus d'ambition pour Clermont-Ferrand.

La Municipalité a annoncé plusieurs mesures ambitieuses sur les transports. Qu'en pensez-vous ?

J'ai parfois l'impression que l'équipe municipale en place, c'est un peu comme la COP26 : cela tweet dans tous les sens mais quand les problèmes deviennent complexes et qu'il faut les traiter, cela devient plus difficile. Inspire reste un projet qui n'a pas été étudié à fond. En particulier la question de l'utilisation du train. Sur la Métropole on a un réseau de voies ferrées quasiment inutilisé. Hors les infrastructures sont là, c'est écologique, c'est sûr et rapide. C'est un sujet qui n'a pas été étudié. Les écologistes qui devraient être les premiers à s'emparer de ce sujet, on ne les entend pas.  Sur les 30 km/h je suis pour car j'ai vécu dans des pays où il y a beaucoup de morts sur les routes. On voudrait que la mairie se mobilise sur les heures de pointes. Les gens au bureau arrivent et disent : « ce matin c'est infernal, c'est de pire en pire. » Le souci c'est moins les 30 km/h que les 5 km/h autour de 8 heures ou de 17 heures le soir. Il y a une incapacité à analyser les problèmes complexes et à apporter des solutions qui sortent de la routine.

Et sur les mobilités en centre-ville ?

Il y a des choses très bien qui se font mais le retard sur le schéma cyclable pourrait être rattrapé avec un emprunt de 30 millions d'euros avec les taux annuels. Les nouveaux C-Vélo sont très bien mais on roule à tombeau ouvert, il n'y a pas un piste continue du début à la fin. La gratuité c'est l'une de nos propositions et à part les Républicains, tout le monde a voté cette mesure. Cela incite à prendre le bus ou le tramway. L'argument social n'est pas vrai car avec des petits revenus on ne paye déjà pas grand-chose.

Vous disiez que connaître la vraie vie vous aidait à mener votre premier mandat d'élu. Qu'est qui vous fait dire ça ?

Je ne travaille pas pour moi, j'ai de l'ambition mais elle est pour Clermont et la Métropole. Cela me donne une certaine indépendance de penser. On a une équipe exécutive et un maire de Clermont qui n'est pas vraiment taillé comme il faudrait. Quand on bosse dans une organisation soumise à la concurrence, on est obligé de se challenger tous les jours, de bien mener le projet jusqu'au bout. Alors qu'à la ville de Clermont, on a l'impression que certains sont installés pour l'éternité. Je ne suis pas exemplaire mais on ne mobilise pas le talent personnel et collectif en traitant le personnel comme on le traite à la mairie de Clermont ou à la Métropole.

La couleur verte et la mention écologiste de votre groupe interroge. Quel constat faites-vous sur Clermont ?

Nous avions promis une végétalisation massive de la ville pour se protéger du réchauffement climatique et cela nous aurait permis de faire rayonner Clermont-Ferrand. On est à peu près moyen sur tout, personne ne se dit : « ça c'est à Clermont-Ferrand que ça se passe et on va aller voir car il n'y a pas mieux en France ou en Europe. » Si on mettait l'essentiel de nos moyens sur la transition écologique on deviendrait une ville attractive car on aurait une qualité de vie encore meilleure. Les écolos donnent des permis de semer mais en même temps Olivier Bianchi signe la mort d'un parc de quatre hectares rue du Champfleuri. On est content d'avoir mis écologiste dans notre logo car j'ai l'impression que ce n'est pas Europe écologie les Verts qui va pousser les dossiers écologiques... Je suis abasourdi du silence de ce groupe. Dans cette majorité-là, ils n'existent pas.

Pour finir, au niveau local, comment allez-vous soutenir Emmanuel Macron en vue de la présidentielle ?

J'ai été sollicité pour présider le comité de soutien à la réélection d'Emmanuel Macron en 2022. J'ai répondu positivement car quand je regarde le paysage politique national, Macron c'est le président des gens raisonnables, que la vérité elle n'est pas à droite ou à gauche mais qu'il faut travailler ensemble en prenant les problèmes de manière pragmatique pour avancer. Pendant la crise Covid, nous avons deux fois moins de mort qu'en Angleterre, les décisions fortes ont été prises à temps et économiquement comme sur l'emploi on redémarre plus vite qu'ailleurs. Le Covid a empêché certaines réformes mais je ne vois personne d'autres qu'Emmanuel Macron pour poursuivre le travail nécessaire de modernisation du pays. Car le monde change. Heureusement qu'il est candidat car personne d'autre ne sort du lot, c'est inquiétant.

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