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samedi 11 janvier

Claude Barbin : "Nous voulons développer l'avion à hydrogène"

12h00 - 24 janvier 2022 - par Info Clermont Métropole
Claude Barbin :
Claude Barbin, le président de la CCI du Puy-de-Dôme, a entamé un nouveau mandat. - © Guillaume Bonnaure

Réélu à l'automne dernier, le président de la CCI affiche son optimisme pour l'économie du Puy-de-Dôme. Et annonce plusieurs projets dans le secteur des transports...

Quels sont vos vœux économiques pour le Puy-de-Dôme en 2022 ?

J'ai écrit 300 vœux à ceux qui nous aident au niveau institutionnel, économique et politique pour faire en sorte que l'économie du Puy-de-Dôme aille bien. Nous avons adressé un message commun à l'ensemble des entreprises et de nos concitoyens cosigné par Lionel Chauvin (Département), Olivier Bianchi (Ville et Métropole), Laurent Wauquiez (Région), David Chauve (président de la chambre d'agriculture du 63) et moi-même. C'est un élément fort pour exprimer le soutien que l'on apporte à l'économie. J'ai écrit : « Je nous souhaite une année de succès et d'audace pour une année 2022 gagnante. Pour nos entreprises et l'économie du territoire ». Nous avons courbé l'échine mais nous avons résisté à la pandémie et à une crise économique. Ce territoire discret et travailleur a une récompense justifiée. Je n'enlève pas le soutien financier énorme que l'État a consenti sur le plan national ni la synergie forte que nous avons eu avec la Région AURA. L'audace est la fille du succès et sur ce territoire, une nouvelle génération est audacieuse. Elle participe à l'attractivité mais elle vient car le territoire est attractif.

Vous êtes reparti pour un nouveau mandat. Avec quels objectifs ?

Et avec 54 % de nouveaux élus et plus de 26 % de représentation féminine. Nous avons un bureau avec cinq hommes et cinq femmes, c'est la seule chambre en France avec cette parité. Ce n'est pas qu'une posture car dans l'analyse des problématiques, c'est une complémentarité Homme-Femme qui s'exprime et je le vois tous les jours. Notre feuille de route s'articule autour de trois points. Renforcer notre fonction d'animateur économique local au service du développement et de l'attractivité de nos territoires urbains et ruraux. Affirmer notre mission d'influence et de représentation des entreprises et porter leur parole pour les aider à faire face aux situations d'urgence. Et enfin, développer une « CCI entrepreneuriale » dans son développement. Les cinq ans qui viennent doivent montrer le rééquilibrage de l'espace de polarisation Auvergne par rapport à Rhône-Alpes. Nous sommes un « Eldorado vert » qui doit accueillir des entreprises avec cette envie de transition écologique et conserver l'équilibre rural-urbain pour avoir une Métropole heureuse qui enrichit tout le territoire. Cette attractivité, cette qualité de vie, c'est une visibilité que l'on doit conserver pour attirer les nouvelles entreprises.

Le département est attractif malgré les soucis de transports ?

Notre autre défi c'est le train. La première phase est clôturée. Il a fallu interpeller l'état, faire venir les hommes politiques et techniques et les deux présidents de la SNCF. Et mettre en avant la nécessité de travailler sur ce dossier-là. Les budgets sont là et ils sont actés pour un Clermont-Paris en 3 heures. Les rames sont en train d'être fabriquées. Ce n'est pas de la récupération, cela couvrira deux lignes fin 2024 : Paris-Clermont et Paris-Limoges-Toulouse. Nous nous sommes alliés avec les Limougeauds. Les voies sont régénérées. Retravailler cette ligne-là était plus pertinent car le TGV on l'aurait eu beaucoup plus tard. Au lieu de le faire en 2 h 15 on le fait en 3 heures. Avec la garantie du confort, de la régularité et les trois heures sûres et pas de temps en temps. Le deuxième défi c'est de le faire en 2 h 45, on n'ira pas au-delà, c'est impossible. 2 h 45 c'est techniquement possible si Objectif Capitales négocie les 90 passages à niveau entre Nevers et Paris.

Et pour la ligne Clermont-Orly ?

Clermont-Roissy tourne bien, c'est un « hub » pour le reste du monde. Le Clermont-Orly c'est l'aller-retour dans la journée et l'accès rapide au centre de Paris. Nous avons travaillé avec Amelia et elle était en train de réussir son challenge. Avec les nouvelles habitudes de Covid, il y a 25 % de moins de voyageurs sur ce genre de ligne. Il faut rentabiliser la ligne avec cette nouvelle donne. Nous voulons développer l'avion à hydrogène, idéal pour des lignes courtes comme celle-ci. Je fais un vœu pour les prochaines années, c'est le développement de l'hydrogène.

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