Un second frigo solidaire rue du 11 novembre
Après l'installation d'un frigo solidaire avenue Charras, issu de la première édition du budget participatif de la Ville, la seconde édition s'est également vue proposer un second frigo solidaire, cette fois rue du 11 novembre.
Nous connaissions les boîtes à livres qui permettent de déposer et de prendre des ouvrages pour les consulter librement avant de les rendre. Mais depuis quelques mois, ce sont des frigos solidaires qui voient le jour dans les villes françaises afin d'aider les familles mais aussi les étudiants en difficulté à s'alimenter dignement.
Clermont-Ferrand ne fait pas exception puisque le 3 février, un deuxième frigo solidaire a été inauguré, rue du 11 novembre devant l'épicerie « La Petite réserve ».
C'est la deuxième après celui de l'avenue Charras devant l'épicerie « Les marchés de Max et Lucie ».
L'installation de frigos solidaires est une initiative qui prend de l'ampleur grâce à l'action de l'association nationale du même nom. La spécificité du modèle qu'elle a créé consiste dans l'encastrement du frigo dans un meuble à roulettes, qui permet de le protéger et de le déplacer facilement.
vecteur de solidarité
Le frigo solidaire permet d'organiser la distribution gratuite de nourriture, afin de réduire le gaspillage alimentaire tout en profitant aux personnes dont les ressources sont limitées.
« Ce genre d'initiative est à l'image des Clermontois et de la Ville a déclaré Charles Dubreuil, adjoint au maire, délégué à l'innovation démocratique. Comme le camion douche place des Salins ou les casiers solidaires pour les sans-abri, la solidarité envers les plus précaires reste dans les préoccupations des citoyens. Cela va à l'encontre des discours haineux que l'on entend en ce moment de la part de certains politiques. Ces projets solidaires et le budget participatif permettent cette cohésion sociale. »
Plébiscité une deuxième fois par le vote des habitants, ce dispositif vertueux illustre l'importante part des projets de solidarité déposés dans le cadre du Budget Participatif.
Mais leur concrétisation ne peut se faire que de manière partenariale.
La Ville doit en effet trouver les opérateurs qui, sur le terrain, sauront faire fonctionner ces outils.
« L'association a été créée par une jeune restauratrice parisienne, Dounia Mebtoul et sa maman explique Véronique Micard, la responsable des partenariats associatifs chez Identités Mutuelle Paris et partenaire des Frigos solidaires. Il y a déjà 80 frigos dans toute la France et beaucoup devant des épiceries bio ou en vrac qui aident des producteurs locaux. Les habitants peuvent mettre des produits frais, emballés ou des produits secs et les restaurateurs ou les autres commerçants peuvent mettre des plats cuisinés ou leurs invendus ».
Le frigo doit obligatoirement être installé chez un commerçant ou un restaurateur. Les propriétaires de La Petite réserve n'ont pas réfléchi longtemps pour accepter sa gestion quotidienne.
« Ce frigo-là est bien visible dans notre rue, on connaissait le projet des copains Max et Lucie explique Priscille Fabre de La Petite réserve. Nous étions heureux d'être sélectionnés. On sent que l'on va devoir faire de l'information pour les clients qui ont hâte de mettre des choses dans le frigo. On va mettre tout notre cœur à le faire marcher. »
Anti-gaspi
Tous les jours, pendant ses horaires d'ouverture, le commerçant l'installe sur l'espace public, devant sa vitrine, de façon à le rendre accessible à tous librement, tout en maintenant une surveillance sur sa bonne utilisation. Il doit notamment vérifier la qualité des produits déposés (respect des dates de péremption...) dans le respect du règlement établi et affiché.
Le frigo solidaire correspond aux valeurs de ce commerce qui encourage une consommation de produits locaux et responsables.
Chacun peut déposer et prendre des aliments dans le frigo selon ses besoins. Ce projet s'adresse donc à un public très large.
Au-delà, il permet de lutter contre le gaspillage et de créer du lien social entre les habitants d'un quartier, autour d'une initiative solidaire.
« Cela sert une population assez large : retraités, étudiants, SDF... poursuit Véronique Micard. À Tours, il y en a un devant l'université, géré par les étudiants. C'est le second à Clermont mais on espère en ouvrir d'autres. Les gens donnent et heureusement car de plus en plus de gens en ont besoin. Particuliers, commerçants et riverains, cela fédère tout le monde. »
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