Ukraine : un groupe de lycéens mobilise les Clermontois et vient en aide aux réfugiés

Ils avaient lancé un appel aux dons début avril... C'est un convoi solidaire de 25 tonnes de produits de première nécessité qui partira début mai vers un camp de réfugiés grâce à la mobilisation de cinq lycéens de Massillon.

Le projet a pris en très peu de temps. Touchés par la guerre en Ukraine, cinq lycéens de Massillon, Gaspard, Paloma, Manon, Mathieu et Jessica ont lancé un appel aux dons pour les réfugiés début avril sur les réseaux sociaux, plus particulièrement pour les femmes et les enfants.

Après un premier passage dans les classes du lycée et le partage de la collecte sur les réseaux sociaux le lendemain, les jeunes clermontois avaient déjà récolté 25 % du butin final composé de produits d'hygiène, de nourriture, d'articles de puériculture et de jouets.

réconfort

« À la base on devait partir nous-même avec une camionnette, mais la collecte a pris une grande ampleur. Heureusement, une entreprise de transport nous a proposé un 25 tonnes avec un chauffeur », explique Gaspard, l'un des lycéens.

Le convoi qui était prévu du 19 au 24 avril partira finalement la première semaine de mai. Il transportera en même temps des biens médicaux, périmés en France, provenant d'une autre collecte.

En attendant, Gaspard a profité des vacances scolaires pour se rendre sur les lieux. Accompagné de sa mère, Marion Lespine, et de l'une de ses professeurs, Anne Rocchiccioli, il a fait plus de 24 heures de route pour rejoindre la région de Medyka, et des camps situés à la frontière polonaise. Là-bas, ils ont pu aider l'accueil des réfugiés. Des réfugiés épuisés et souvent traumatisés. « On récupère des femmes seules avec leurs enfants portant des dizaines de sacs », raconte Gaspard.

Sur place, l'objectif est de donner un peu de répit aux ukrainiens qui ont fui leur pays : « Je me souviens d'une petite fille qui était arrivée avec sa mère dans le camp. Elle était complètement renfermée, peureuse et elle refusait tous les jouets. Son visage s'est illuminé en voyant un énorme pingouin en peluche. »

Maintenant qu'il est allé sur place, Gaspard ne compte pas rester les bras croisés. Cette guerre « à la porte de l'Europe », le pousse à continuer les mouvements de solidarité. Sa mère, Marion Lespine, vient tout juste de devenir la référente du collectif Convoi Solidaire du 63 et elle prépare déjà d'autres convois. « On lâche pas l'affaire. »

Compte Instagram : ukraine.solidarite63